Depuis l’annonce surprise du décès du « Grand
leader » nord-coréen Kim Jong-il le 19 décembre, les milieux d’affaires sud-coréens s’interrogent :
quelles seront les conséquences économiques de la disparition de Kim
Jong-il ? Les nouveaux maîtres de Pyongyang vont-ils relâcher leur emprise sur
les marchés locaux et sur les investissements ?
Hélas, il ne faut espérer aucun effet positif
avant au moins un an, estime un récent rapport du KDI (Institut sud-coréen du
développement). « Les Nord-Coréens adopteront probablement une attitude
d’attente vis-à-vis de leurs activités commerciales, pourtant déjà très restreintes »,
analyse son auteur.
Ce dernier estime aussi que les contrôles douaniers
le long de la frontière avec la Chine – principal partenaire commercial de la
Corée du Nord – pourraient être temporairement renforcés, ce qui diminuerait le
volume des échanges du « pays ermite ». A long terme, une ouverture
économique n’est cependant pas à exclure, conclut le rapport.
De son côté Andrei Lankov,
spécialiste des arcanes du régime de Pyongyang, se fait plus pessimiste, car « si
la Corée du Nord tente des réformes économiques, celles-ci ne provoqueront pas
un boom à la chinoise, mais plutôt un effondrement total du régime au
pouvoir », écrit-il dans Foreign Affairs.
Frédéric Ojardias, à Séoul
Pour en savoir plus :
Lien vers le rapport (en coréen) : http://www.kdi.re.kr/kdi/report/report_read04.jsp?pub_no=00012208
Lien vers l’article d’Andrei Lankov
(en anglais) : http://www.foreignaffairs.com/articles/136966/andrei-lankov/north-koreas-choice-collapse-or-reform?page=show