Selon les informations recueillies par le
courtier maritime Gibson Rearch et publiées dans le Journal de la Marine Marchande,
aucune nouvelle commande de VLCC (Very large crude carrier) n’a été enregistrée dans le monde au cours
du premier trimestre 2011.
Il s’agit ici de navires citernes qui
transportent des hydrocarbures aussi bien que des produits chimiques,
méthaniers et navires frigorifiques, d’une contenance supérieure à 200 000
tonnes. Or, en moyenne, 55 navires de ce type avaient été commandés au
cours de chacun des quatre trimestres de l’année 2010.
En effet l’année passée, un léger redressement des taux de fret conjugué à la
progression de la consommation de produits pétroliers avait soutenu la
construction de ce type de navires. De plus, les flottes iraniennes et
chinoises, avaient fait le choix d’augmenter considérablement les capacités de
tankers et vraquiers.
Une situation exceptionnelle, qui surprend d’autant plus, qu’en pleine crise
économique de 2008, les armateurs avaient commandé quatre nouveaux tankers.
Selon Gibson Research, il faut remonter à 2006 pour retrouver un niveau de
commande si faible. Si bien que les chantiers navals de la planète avaient
enregistré 77 nouvelles commandes, dans la période comprise entre août 2009 et
décembre 2010.
La surcapacité de la flotte mondiale peut expliquer ce brusque coup d’arrêt à
la mise en construction de tankers. En effet, à ce jour, le secteur de la
construction navale totalise 173 VLCC dans ses carnets de commandes et 69
d’entre eux doivent entrer en service dans le courant de l’année : soit
une croissance de 12 % de la flotte mondiale de cette catégorie de navires en
2011. Autre explication, avec des taux de fret qui recommencent à baisser,
l’exploitation des VLCC devient moins rentable.
Gilles Naudy