En mai, du fait d’un rebond des importations, le déficit commercial français s’est creusé à nouveau pour s’établir à – 4,86 milliards d’euros, comme en mars, après s’être réduit à – 4,1 milliards en avril, selon les derniers chiffres des Douanes publiés le 8 juillet.
La détérioration du solde mensuel est en partie liée à la reprise, initiée en avril, des approvisionnements en produits pétroliers raffinés. La hausse des volumes importés est sensible depuis les fournisseurs de l’Union européenne (Italie, Espagne et Royaume-Uni), les États-Unis, l’Algérie et la Corée du Sud. « Ces hausses, rapportent les Douanes, sont un peu atténuées par une diminution des achats à l’Arabie saoudite, aux Pays-Bas et à la Belgique ». De même, une poussée des importations d’œuvres d’art a été constatée, avec le retour en France d’une importante collection privée française, exportée en Suisse en 2012.
Au total, les importations se sont ainsi élevées à 40,9 milliards d’euros (contre 40 milliards en avril) tandis que les exportations, qui n’ont que modestement augmenté (+ 0,3 %), se sont établies à 36 milliards d’euros (après 35,9 milliards d’euros en avril).
Les exportations françaises ont progressé dans le secteur aéronautique et spatial, soutenues par la réalisation de grands contrats de l’industrie spatiale (satellites, parties et équipements). Cette hausse prononcée des ventes domine la progression, pourtant nette, des achats du secteur, contribuant ainsi à l’amélioration du solde.
Dans les produits chimiques, l’amplification de l’excédent est très nette sous l’effet conjugué d’une hausse des exportations et d’une baisse des importations. Les livraisons de produits chimiques de base ont enregistré de belles performances à destination des Pays-Bas, de la Suède, de la Belgique et de l’Italie.