Après une croissance de +1,7 % en août, les exportations françaises n’ont progressé que légèrement (+0,3 %) en septembre atteignant 40,3 milliards d’euros tandis que les importations se sont pour leur part redressées nettement (+1,3 %) après avoir reculé (-1,6 %) en août, pour s’établir à 45 milliards d’euros, de sorte que le déficit de la balance commerciale, qui s’était réduit en août, se creuse à nouveau en septembre, passant de -4,2 milliards à -4,7 milliards d’euros, d’après les chiffres des douanes publiés ce 8 novembre.
L’excédent s’effrite dans l’industrie aéronautique et spatiale, la chimie et l’agroalimentaire
Dans l’industrie aéronautique et spatiale, la progression des achats (+13,1 %) a surpassé celle des ventes (+7,8 %) entraînant une légère réduction de l’excédent qui s’est établi à +1,5 milliard d’euros en septembre après avoir atteint +1,6 milliard le mois précédent. Dans le secteur aéronautique, les importations sont reparties de l’avant, à nouveau tirées par des approvisionnements en turboréacteurs (Royaume-Uni et États-Unis) et en parties d’avions (Allemagne), observent les douanes. De leur côté, les exportations ont bénéficié à nouveau de la fermeté des livraisons définitives d’Airbus, notamment vers l’Asie. Les ventes aéronautiques (Airbus, autres avions et turboréacteurs) ont également été très fermes vers les États-Unis, « occultant pour ce client le contrecoup d’importantes livraisons de satellites en août », détaillent les douanes.
Dans la chimie, l’excédent s’est également réduit légèrement du fait d’une hausse des importations (+4,8 %) un peu plus soutenue que celle des exportations (+3,2 %). La croissance des approvisionnements a été tirée par les achats de produits destinés à l’industrie nucléaire et de produits chimiques organiques. In fine, l’excédent de la filière s’est établi à +200 millions d’euros après +229 millions en août.
Dans les industries agroalimentaires, le repli des exportations a conduit à une réduction de l’excédent qui passe de +478 millions d’euros à +443 millions d’euros. La contraction des ventes a notamment été observée sur les boissons avec de nets reculs, en particulier, pour le champagne à destination de Singapour, du Japon et du Royaume-Uni, les vins (États-Unis, Chine et Hong Kong, Royaume-Uni, Allemagne et Belgique) et les spiritueux (Chine, États-Unis et UE, Royaume-Uni excepté). D’autres produits ont vu leurs ventes « simplement décliner de façon diffuse », renseignent les douanes. C’est le cas des produits laitiers, des produits de la mer et des aliments pour animaux.
En glissement annuel, un solde négatif de -60,8 milliards d’euros
Au troisième trimestre 2017, d’après les données trimestrielles de la Douane, les exportations ont continué de croître mais à un rythme plus lent (+1,7 %) après +3,3 % au trimestre précédent, accusant le contrecoup « des livraisons exceptionnelles de bateaux intervenues au trimestre précédent », justifient les douanes. Quant aux importations, elles ont renoué avec la croissance, progressant de +1,5 % après un recul de -0,8 % au deuxième trimestre. Cette poussée des importations a notamment été soutenue par les achats de machines et de produits informatiques et électroniques.
En somme, le solde commercial est demeuré stable et s’est établi à -14,5 milliards d’euros ce trimestre. Mais en glissement annuel, d’octobre 2016 à septembre 2017, le solde négatif des échanges de marchandises atteint -60,8 milliards d’euros (-48,1 milliards pour l’ensemble de l’année 2016).
Venice Affre
Pour en savoir plus :
Consulter l’étude mensuelle (septembre 2017) des chiffres du commerce extérieur de la Douane en fichier PDF