« Le déficit se creuse de 4,4 milliards pour atteindre -7,9 milliards en janvier. Les exportations refluent de 7,7 % (après + 4,0 % en décembre et + 5,2 % en novembre 2016), tandis que les importations continuent de progresser de 2,9 % (après +1,0 % en décembre et + 3,0 % en novembre 2016) », dévoile la Douane dans son cadrage de janvier 2017, publié le 8 mars.
A l’envol des livraisons d’Airbus en décembre dernier, a succédé un trou d’air en janvier, d’autant plus important que le niveau des ventes a été bien inférieur à celui du même mois les années précédentes. Seuls neuf appareils, dont 2 A380, ont été comptabilisés pour un montant global de 1 milliard d’euros. Parmi les évènements marquants, révèle la Douane, « envois d’avions en cours de finalisation en Allemagne, reflux des ventes de turboréacteurs, d’avions d’affaires et d’hélicoptères » et « aucune vente de satellite au titre des exportations depuis la satellisation, opérée en novembre dernier pour le compte du Pérou ».
La chute de l’aéronautique explique en grande partie le reflux des exportations françaises en Asie. Pour Airbus, il s’agit du score le plus faible depuis 2005, avec deux appareils livrés à la Chine et Taïwan,
Les exportations agroalimentaires en hausse
S’agissant de la filière agroalimentaire, le scénario est globalement le même en tendance dans l’agriculture et l’industrie, à savoir des importations en repli et des exportations en expansion. Dans les industries agroalimentaires, les États-Unis ont acheté en masse des cognac, champagne et vins tranquilles. Le résultat est plus nuancé dans la zone Asie-Pacifique : la moindre performance du cognac en Chine étant compensée par l’augmentation des ventes de champagne à Singapour et l’Australie.
Quant à l’agriculture, les mouvements les plus importants concernent le faible niveau général des livraisons de blé, une hausse très modérée en Allemagne et Italie de légumes, en Russie et en Ukraine de graines oléagineuses et en Italie de maïs. En revanche, l’orge française souffre sur le marché nord-africain et le débouché chinois, pourtant le premier marché de l’Hexagone depuis 2015, demeure fermé.
F.P