Depuis un an, le commerce extérieur français n’aura jamais été en si bonne position. Le taux de couverture des importations par les exportations est ainsi monté de 88,6 % au premier trimestre 2017 à 89,2 % un an plus tard. Les exportations se sont ainsi élevées à 122 ,81 milliards d’euros, pendant que les importations n’étaient plus que de 137,76 milliards d’euros.
Certes, il n’est pas question de verser dans l’euphorie. Une telle embellie est toujours liée aux performances de quelques secteurs exportateurs bien connus, en l’occurrence l’aéronautique (+ 5,9 % par rapport au deuxième trimestre 2018, à 14,93 milliards d’euros) et la pharmacie (+ 7,9 % à 7,74 milliards d’euros), et à un tassement des importations (- 1,5 %), lié à une consommation en recul.
Léger recul de l’automobile et l’agroalimentaire
Globalement, les exportations ont gagné 0,2 %. Deux gros postes, matériels de transport (28,25 milliards) et équipements mécaniques-matériel (22,47 milliards), représentaient 42 % du total. L’automobile a légèrement décéléré (12,43 milliards). L’agroalimentaire est aussi légèrement en retrait (11,8 milliards).
La hausse des ventes en Asie (+ 7,5 %) entre juillet et septembre est directement liée au « dynamisme des ventes d’avions », constatent les Douanes. En revanche, les exportations dans l’Union européenne ont perdu 2,2 %, après avoir gagné 2,1 % au deuxième trimestre.
Reste que le déficit cumulé sur neuf mois n’était plus que de 48,2 milliards sur les neuf derniers mois, contre 49,3 milliards sur la période correspondante de 2017. D’après l’Insee, cette amélioration aurait eu un effet bénéfique de l’ordre de 0,1 point sur la croissance économique de la France au troisième trimestre, alors que le commerce extérieur eu un impact négatif de 0,2 point entre mars et juin 2018. Les experts s’attendent, néanmoins, à ce que l’année en cours se termine comme 2017, avec un déficit record de 63 milliards.
F.P