Les ventes françaises au Brésil qui se sont établies à 4,7 milliards d’euros en 2013 ont représenté 1,1 % du montant total des exportations tricolores. La Chine est le premier fournisseur du Brésil et sa part de marché augmente tandis que la France, au 11ème rang, voit sa part de marché diminuer, indiquent les Douanes dans leur dernière étude mensuelle sur les échanges franco-brésiliens, parue le 8 juillet.
La France connaît néanmoins une forte progression de ses ventes de matériels de transport (aéronautique, véhicules et équipements automobiles).
Les matériels de transport contribuent au surplus de la balance
À l’exception du secteur agroalimentaire, les excédents proviennent des points forts de la spécialisation française (aéronautique, chimie, pharmacie).
Les ventes de l’aéronautique ont généré, en 2013, le plus gros excédent bilatéral, soit + 0,7 milliard d’euros. À contrario, le solde est déficitaire pour les produits des industries extractives et hydrocarbures naturels (- 1,1 milliard) et les produits des industries agroalimentaires (- 0,9 milliard).
Les matériels de transport, principalement des livraisons aéronautiques (avions d’affaires et airbus), constituent plus du quart des ventes françaises au Brésil. De plus, relèvent les Douanes, « les exportations d’équipements automobiles vers le Brésil sont plus dynamiques que vers les autres partenaires (11,5 % par an sur les dix dernières années, contre 0,4 % toutes destinations confondues) ».
La Chine monte en puissance
Avec plus de 16 % de parts de marché, contre 5,5 % en 2003, la Chine est désormais le premier partenaire commercial du Brésil devant les États-Unis.
Si l’Europe reste la première zone partenaire du Brésil, l’Allemagne arrive au premier rang avec 6,2 % de parts de marché. « La France, précisent les Douanes, a un poids relativement marginal dans les importations en valeur du Brésil (2,5 %) et ses parts de marché tendent à s’éroder ».
Autre constat, la présence de la France au Brésil passe davantage par les filiales de groupes français qui y sont implantées, générant un chiffre d’affaires de 52 milliards d’euros en 2011, que par les exportations (4,7 milliards).
Les constructeurs automobiles français s’implantent au Brésil
Les implantations concernent essentiellement l’automobile et permettent aux sociétés de contourner l’impôt sur les produits importés (IPI) qui frappe majoritairement les véhicules. Elles touchent aussi les secteurs électronique et informatique. Cependant, les filiales françaises sont encore relativement peu présentes dans le domaine de la construction, alors que le Brésil souffre encore d’un retard dans le développement de ses infrastructures.
L’internationalisation des firmes françaises passe également par les investissements directs au Brésil. En effet, au sein des Brics, le Brésil apparaît comme l’un des pays les plus ouverts aux investissements étrangers, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La France occupe le 4ème rang des pays investisseurs avec 33 milliards de dollars de stocks d’investissements directs étrangers (IDE), soit la moitié des IDE espagnols (1er investisseur européen).
V. A.