« Le rôle de locomotive des grandes métropoles se
confirme » a déclaré Pierre Simon en introduisant, le 13 avril, la deuxième
édition de l’Observatoire des investissements internationaux dans les principales
métropoles du monde. Réalisée conjointement par Paris-Ile de France Capitale
Economique en partenariat avec KPMG, cette étude, qui classe 22 métropoles en fonction des investissements internationaux qu’elles attirent, se fonde sur la base de
données du Financial Times, qui recense dans le monde entier les
investissements internationaux « Greenfield », générateurs d’emplois
et de valeur.
Avec un bémol toutefois, l’étude raisonnant en nombre de projets,
sans considération de leur taille, ce qui limite la portée de la
comparaison. Mais si on accepte qu’ils
sont un indicateur de dynamisme économique, on constate que les investissements
internationaux augmentent de 14% dans les principales métropoles du monde alors
qu’ils diminuent de 3% au niveau mondial. Et les 5 premières
métropoles du classement attirent 50% des investissements réalisés dans
l’ensemble des 22 métropoles.
Paris
Ile-de-France est très bien placée pour les centres de recherches de dimensions
internationales : elle est troisième au monde et même première en Europe,
alignant 3 des centres de recherche créés sur 35 dans le monde en 2010. Cependant, Paris
Ile-de-France est très fortement chahutée sur les fonctions stratégiques (avec
une chute de 32%), notamment sur les services financiers et les nouvelles
technologies. La hausse de 76% constatée dans une ville comme São Paulo témoigne de la forte
poussée « de villes qui étaient autrefois considérées comme des réservoirs
de main d’œuvre peu coûteuses » a souligné Pierre Simon.
Dans
le haut du classement, les trois métropoles de tête restent respectivement
Londres, Shanghai et Hong-Kong. Surtout, il ressort que les capitales économiques
des BRICS (Brasil, Russia, India, China, South Africa) s’imposent parmi les grandes gagnantes. A Moscou, les investissements
s’envolent (+80%). La capitale russe retrouve sa place dans le top 5. A Shanghai, l’augmentation
est plus faible (+20%) mais la métropole chinoise confirme son attractivité sur
les fonctions stratégiques. C’est São Paulo (+107%) qui réalise la progression
la plus remarquable dans tous les domaines, y compris quartiers généraux et
centres de recherches.
Sylvette Figari