La péroniste Cristina
Kirchner, présidente de la République, a annoncé en grande pompe, le 16 avril, entourée
de tous les ministres et gouverneurs provinciaux, qu’elle allait procéder à la «récupération»
de la compagnie pétrolière YPF. YPF est actuellement filiale à 57,4% de l’espagnole
Repsol. Elle assure un tiers de la production pétrolière argentine, 52% des
capacités de raffinage du pays, et possède un réseau de 1 600 stations-service. Les Argentins reprochent à Repsol de ne pas avoir suffisamment investi
dans YPF. Il faut dire que le pays compte développer de plus en plus la
production (offshore), d’où d’ailleurs le récent regain de tension à propos de
l’archipel anglais des Malouines (Falkland Islands) dont les eaux sont réputées
riches en hydrocarbures.
Durant son premier mandat (2007-2011), la présidente
avait déjà procédé à des nationalisations (Aerolinas Argentinas, Austral Lineas
Aéreas, firme d’aviation militaire (FMA) ancienne filiale de Lockheed Martin, fonds
de pension privés). Visiblement, elle entend poursuivre cette politique durant
son second mandat de quatre ans (entamé en octobre dernier). Elle profite aussi
de la faiblesse économique actuelle de l’Espagne, quitte à provoquer une crise
diplomatique entre Madrid et Buenos Aires. En même temps, elle donne un signe
négatif aux investisseurs étrangers, à commencer par les Espagnols qui sont les
premiers investisseurs en Argentine (26% en 2010).
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