Le salon MAKS, principal événement de
l’aéronautique russe, s’est déroulé du 16 au 21 août à Joukovski, non loin de
Moscou. Des entreprises françaises y ont signé des contrats et comptent sur le
redéploiement de l’aviation russe.
Ce salon a commencé en fanfare avec un contrat en
or. L’européen Airbus a en effet signé la commande de 12 A 320 NEO qui compléteront
la flotte de Transaero. Une première puisque la compagnie russe s’équipait jusqu’à
présent chez Boeing. Autre contrat très attendu, celui établissant la création
d’une joint-venture par Sagem et Rosoborenexport. La filiale de Safran et
l’agence publique russe d’exportation d’armes travailleront ensemble dans le
domaine des systèmes de navigation inertielle pour l’aéronautique militaire.
Le motoriste Snecma, autre filiale de Safran,
assurera le support client du SaM 146 qui équipera 20Soukhoï Superjet 100, le
nouveau moyen-courrier russe. Le contrat a été signé par Gazprom Avia et Power
Jet, la joint-venture créée en 2004 par Snecma et NPO Saturn.
Délaissée depuis la chute de l’URSS, l’aéronautique
russe veut se relancer et a, pour ce faire, besoin des savoir-faire étrangers.
De nouvelles opportunités pointent également du côté de l’aviation militaire.
Le président Dmitri Medvedev a en effet annoncé en juillet que l’armée pourrait
désormais se fournir à l’étranger. Jean-Paul Herteman, président du groupe
Safran, a d’ailleurs profité de ce salon pour présenter à Vladimir Poutine le
modèle d’équipement militaire Félin, qui pourrait équiper les forces spéciales
russes.
Sophie Creusillet