Quelle que soit la qualité de la recrue, si vous n’accordez pas une attention et du temps à sa bonne intégration, votre embauche se soldera par un échec.
Lors d’un recrutement, vos premiers partenaires sont vos collaborateurs. N’hésitez pas à les associer au processus, vous faciliterez la cohésion du groupe et l’intégration du ou des nouveaux arrivants. Instaurer un climat de confiance avec les salariés et les rassurer est une des clefs de voûte de votre réussite dans le recrutement ou la promotion.
Voici un résumé des choses à faire et à ne pas faire.
5.1 La règle des trois A pour réussir l’intégration d’un nouveau collaborateur
Anticiper l’arrivée du nouveau
– L’informer sur la réalité du poste et de l’entreprise. Qui va l’accueillir dans l’entreprise, lui préparer son poste de travail ? Les fiches de poste et procédures seront mises à disposition.
– Informer le personnel en amont de l’arrivée d’un nouveau collaborateur : en comité de cadres et par note de service pour l’ensemble du personnel.
Accueillir
L’accueil peut être individuel (plus personnalisé mais plus intimidant) ou collectif (convivial mais plus général).
– Utiliser le parrainage qui peut être plus ou moins formel (à cette occasion, la personne ressource devra être valorisée, par exemple, par une prime).
– Présenter un livret d’accueil qui doit être prétexte à un échange : poser des questions, écouter et comprendre les interrogations. Mais aussi à responsabiliser, valoriser et rassurer le nouveau venu.
– Informer petit à petit : ne pas donner trop d’information d’un coup (risque de confusion et d’oubli).
Accompagner
– Vérifier par la pratique en n’hésitant pas à échanger avec le nouveau venu.
– Le faire participer à des formations internes liées de près ou de loin à ses nouvelles fonctions. Cette approche permet aussi de rencontrer ses nouveaux collègues et d’acquérir la culture de l’entreprise.
– L’accompagner lors des premières visites chez les clients afin de le présenter, le rassurer et l’installer dans ses nouvelles fonctions. Dans le cadre de déplacement sur l’étranger il est impératif d’effectuer le premier voyage avec lui.
– La personne ressource devra être présente et à l’écoute.
Attention particulière aux jeunes
– Ils ne connaissent pas la vente : ni comment il faut aborder un client, ni comment ils doivent mener la négociation.
– Votre entrée en matière est essentielle, car une mauvaise intégration peut ruiner à vie les ambitions d’un jeune. Il a le droit de ne pas savoir et l’obligation d’actionner le signal « help me ».
– Mettez en place avec lui un guide que l’on pourra appeler « contrat d’intégration et d’objectifs ». Le parrain ressource devra être encore plus vigilant à l’évolution de la jeune recrue ; elle ne sera que plus efficace s’il n’y a pas de lien hiérarchique direct (nous parlons d’aide et d’accompagnement et non de sanction).
5.2 Les écueils à éviter
Il s’agit de règles de bon sens, mais il est important de les connaître. Voici ce qu’il ne faut pas faire.
– Ne pas organiser l’arrivée du salarié : poste de travail non préparé, adresse e-mail non créée, pas de visite de l’entreprise.
– Ne pas informer les collaborateurs : le nouvel entrant arrive comme un cheveu sur la soupe, rumeur garantie en un temps record avec toutes les contre-vérités possibles.
– Ne pas redéfinir la fiche de poste et le laisser dans ses doutes.
– Pas de tuteur et pas d’accompagnement dans les premiers jours.
– Le laisser sans information et sans travail à faire.
– Lui confier un dossier stratégique dès les premiers jours.
– Ne pas lui prévoir de formation interne.
– Ne pas faire de point régulier et attendre la fin de la période d’essai pour le convoquer.
En conclusion : recruter n’est pas une mince affaire. C’est un acte primordial. N’oubliez pas que la première richesse d’une entreprise est son personnel. Plus il s’identifie à l’organisation, mieux il s’impliquera et vos résultats s’en ressentiront. Alors, prenez un peu de temps et de la réflexion car un bon recrutement est une augmentation de chiffre d’affaires assurée.
Où trouver de l’info et du conseil
Publications
– Dossier spécial « VIE spécial 10 ans », Le Moci n° 1859, 4 février 2010.
– Numéro spécial : Le palmarès annuel des meilleures formations au commerce international,
Le Moci n° 1853, 12 novembre 2009 (le palmarès 2011 du Moci est prévu le 23 décembre 2010).
On peut se procurer ces documents sur : www.lemoci.com
Salons
Il existe de nombreux salons consacrés à l’emploi en France. Citons, pour ce qui concerne l’international, le Salon des études et carrières à l’international (fin janvier à Paris, www.letudiant.fr).
Rencontres
À noter également qu’Ubifrance organise chaque année, en partenariat avec d’autres institutions, des forums VIE un peu partout en France, qui visent à mettre en relation les candidats VIE et les entreprises intéressées. À suivre sur le site d’Ubifrance (voir plus bas).
Pour les différents salons et forums sur l’emploi, le site www.cadresonline.com livre un agenda à jour.
Quelques sites complémentaires
Outre ceux cités tout au long de cette étape,
www.cadrexport.com/emploi_international : site d’offres et de recherche d’emploi dédié à l’international
www.clic-carriere.com/emploi : partir travailler à l’étranger où et comment
www.recrutement-international.com : emploi à l’étranger, recrutement international, carrière internationale : vous pouvez saisir votre annonce
www.pole-emploi-international.fr/ : le site de Pôle emploi dédié à l’international
www.pme.service-public.fr : recruter pour une mission à l’étranger
www.expat.org : pour des offres d’emploi à l’étranger
www.emploi.org : pour des offres d’emploi à l’étranger
Bon plan
Le VIE, toujours un très bon investissement
On ne saurait trop recommander la formule du volontariat international en entreprise (VIE) lorsque l’entreprise a son projet bien ficelé et veut investir durablement sur l’international. Quelques précisions sur le caractère extrêmement varié des aides des régions à l’embauche des VIE, qui peut réduire à trois fois rien le coût financier de cette embauche pour l’entreprise.
Prise en charge de 100 % des indemnités : Pays de la Loire.
Prise en charge de 70 % du coût global : Picardie.
Prise en charge de 50 % de l’indemnité seule ou avec les frais de gestion / protection sociale : Aquitaine, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon (uniquement pour les VIE à temps partagé), Limousin, Poitou-Charentes.
Prise en charge de 50 % des dépenses liées aux VIE : Basse-Normandie, Bourgogne, Centre et Champagne-Ardenne (plafonné à 30 000 euros), Lorraine.
Prise en charge de 30 % et moins de l’indemnité : Bretagne, Paca et Corse (20 %, mais 40 % dans le cas de VIE à temps partagé de l’Imed), Auvergne (30 % du coût global dans le cas où les VIE sont à temps partagé).
Aide forfaitaire : Nord-Pas-de-Calais (10 000 euros).
Avance remboursable à taux zéro : Franche-Comté.
D’où la nécessité de vous rapprocher des services économiques du conseil régional.
Contact entreprises pour VIE : 0810 659 659 ;
E-mail : [email protected]
Site Web : www.ubifrance.fr