2.1 Les principales filières de formation diplômantes en France
Il existe en France un large panel de formations diplômantes de bonne qualité, correspondant aux différents profils recherchés.
Les diplômes en deux ou trois ans
– Le BTS commerce international (brevet de technicien supérieur)
Le BTS commerce international a pour objectif de former les cadres intermédiaires de type assistant commercial import/export, assistant marketing, assistant logistique dans les entreprises.
En contact avec les intermédiaires du commerce international. Cette formation permet de connaître les aspects de la négociation commerciale, la connaissance des marchés étrangers et aborder des connaissances économiques et juridiques. Ce sont souvent des profils sédentaires.
181 établissements proposent cette formation en France. Voir liste complète en % de réussite sur www.orientation.fr/bts-commerce-international
– Le DUT
(diplôme universitaire de technologie)
Formation en deux ans du même niveau que le BTS. Il s’agit de former pour le commerce international des collaborateurs rapidement opérationnels et susceptibles d’assurer dans l’entreprise des fonctions aussi diverses que la vente, l’assistance commerciale, la promotion ou le développement sur les marchés français et étrangers.
78 formations techniques de commercialisation en France. Pour plus de détails, aller sur le site : www.tcfrance.fr
– Le BTS ou DUT + une année de spécialisation soit bac + 3
Certains étudiants décident d’ajouter une année de spécialisation à leur cursus de deux ans en enchaînant, par exemple, avec une licence professionnelle en un an – il en existe une vingtaine environ. Toutes sont orientées vers le commerce international. L’objectif est alors de se spécialiser sur un marché étranger précis, d’acquérir des compétences techniques ou en management.
Pour les DUT dits de « techniques de commercialisation », de logistique et transport ou de gestion des entreprises et des administrations, il existe la possibilité de compléter le cursus en passant un Dueti (diplôme universitaire d’études technologiques internationales). Avantage non négligeable au niveau des langues étrangères, cette formation, d’un an, se déroule à l’étranger.
– Le bachelor
Il s’agit d’un diplôme généraliste de niveau bac + 3 très apprécié des TPE et PME, qui peuvent y recruter des futurs managers très professionnels. Ce diplôme très répandu dans les universités anglo-saxonnes est l’équivalent international d’une licence universitaire.
Il est aujourd’hui proposé dans un certain nombre d’écoles de commerce. Son principal atout : il s’agit d’un diplôme professionnel intermédiaire entre les études courtes (2 ans après le bac) ou longues (5 ans après le bac). Il permet ensuite à l’étudiant qui le peut de continuer vers les grandes écoles.
Pour plus d’informations :
www.bachelor-professionnel.cci.fr
www.reseau-egc.fr
Les diplômes universitaires bac + 5
Il s’agit principalement de masters : il existe environ une bonne cinquantaine de masters dans le domaine du commerce international. À titre indicatif, en voici quelques exemples sur le plan national :
– master métiers du commerce international de Paris 4 ;
– master affaires internationales de Paris Dauphine ;
– master management mention marketing et commerce international de Strasbourg 3 ;
– master économie, finance et affaires internationales de Aix-Marseille 2 ;
– master commerce international de Paris 1 ou de Cergy-Pontoise ;
– IUP (instituts universitaires professionnalisés), à titre d’exemple :
• l’IUP commerce international de Clermont-Ferrand 2, qui propose deux formations à forte dimension internationale : spécialité commerce international, options vente et achat, à Clermont-Ferrand et spécialité technico-commerciale à Vichy.
• IUP commerce et vente à La Rochelle, Grenoble II, Montpellier I…
L’université française produit d’excellentes formations bac + 5, même si parfois elle subit un déficit de notoriété par rapport aux grandes écoles. Les formations dispensées sont à la fois complètes et pratiques grâce à la mixité du corps enseignant « professeurs et professionnels », et aux cursus qui imposent souvent de faire la dernière année à l’étranger. Alors, n’hésitez pas à vous informer en vous rendant sur des forums, en suivant le classement des différents masters, et en échangeant avec les directeurs de masters ou IUP.
Le conseil de Laure
Si vous recherchez un profil universitaire, il est intéressant de regarder les profils d’étudiants ayant fait une licence en langues étrangères au préalable.
Écoles de commerce et d’ingénieurs
Elles ont toutes développé un savoir-faire et des formations tournées vers l’international. Cependant les profils liés à ces écoles seront clairement des profils de cadre, du type acheteur en centrale d’achat, responsable de zone export, chef de produit à l’international, directeur export, voire plus.
Ces écoles invitent des professeurs étrangers, ouvrent des filières en anglais ou permettent de réaliser une année de césure (pour un stage par exemple) dans d’autres pays. La plupart proposent – voire imposent – une partie du cursus dans une université partenaire étrangère. Ces dispositions peuvent déboucher sur un double ou un triple diplôme…
Souvent, ces cursus ne sont accessibles qu’après une préparation aux grandes écoles du type HEC, Essec, ESC.
Quelques exemples de cursus internationaux de grandes écoles :
– l’ESCP-EAP est implantée sur cinq campus à Paris, Londres, Berlin, Madrid et Turin ; un cursus européen permet de passer trois ans dans trois pays différents ;
– l’ESC La Rochelle permet l’étude de trois langues vivantes dont une rare ;
– l’EM Lyon prévoit que tous les étudiants effectuent une première mission à l’étranger en fin de première année ;
– l’IECS École de management de Strasbourg et l’ESC Montpellier, imposent une année complète de séjour académique dans un autre pays.
D’autres écoles recrutent juste après le bac : le Cesem Reims, les ESCE Paris et Lyon, l’IFI…
Enfin, les cursus en école d’ingénieurs, complétés par un troisième cycle en commerce international, concurrencent aujourd’hui les formations des écoles de commerce. Certains profils peuvent être très intéressés par une expérience dans un service export ou à l’étranger.
– Repère –
Les écoles françaises face à la concurrence mondiale
Selon le classement annuel du Financial Times 2010 : 17 des masters management des écoles de commerce françaises sont classés dans les 65 premiers.
– ESCP Europe – 1re
– HEC – 3e
– l’EM Lyon Business School – 5e
– Grenoble Graduate School of Business – 6e
– Essec Business School – 9e
– Edhec Business School – 14e
– l’ESC Toulouse – 16e
– Audencia Nantes – 18e
– Reims Management School – 21e
– Rouen Business School – 23e
– Skema – 29e
– Euromed Marseille École de Management – 30e
– BEM Bordeaux Management School – 35e
– ICN Business School – 43e
– IAE Aix-en-Provence Graduate School of Management – 45e
– ESC Clermont – 47e
– ESC Tours-Poitiers (ESCEM) – 52e
Source : Financial Times (septembre 2010)
2.2 Les principales filières de formation non diplômantes en France ou autres formations
Cesci (Centre d’études supérieures du commerce international)
Le Cesci (www.cesci.asso.fr) accompagne l’entrepreneur dans ses activités internationales sous forme de convention de stage ou contrat de professionnalisation d’une durée de 6 à 12 mois. Profil de poste couvert : chargé de mission en commerce international.
Il permet d’assurer les missions suivantes :
– explorer le potentiel de nouveaux marchés étrangers ;
– assurer des tâches opérationnelles export.
Mise en place et organisation :
– définition de la mission à prendre en charge par le chargé de mission ;
– Définition des missions, objectifs et tâches à assurer et vérification que c’est en adéquation avec les attentes de l’entreprise ;
– Phase de préparation intensive au Cesci pour apprendre les techniques de commerce International : 16 semaines ;
– Phase d’action en entreprise.
Odasce (Office de développement par l’automatisation et la simplification du commerce extérieur)
L’Odasce (www.odasce.asso.fr) est un spécialiste des questions douanières et fiscales à l’international et intracommunautaires. Il propose une formation plus technique mais pouvant parfaitement convenir lorsque l’on cherche des cadres administratifs.
Chambres de commerce et d’industrie (CCI)
Elles délivrent des formations non diplômantes mais spécifiques type techniques de commercialisation. Ces formations vont de 1 à 7 jours et s’adressent aux entreprises désireuses de faire évoluer leur personnel.
Il existe, cependant, des accords avec des groupes scolaires type HEC ou ESC dispensant des formations diplômantes ou non pouvant aller jusqu’à des masters ou MBA et ce, en partenariat avec les universités ou écoles de commerce.
Quelques exemples de formations dispensées par les CCI :
– Attestations de stages de formation continue (il en existe un nombre conséquent) : techniques administratives de commerce extérieur (7 jours non continus permettant d’acquérir les notions de techniques de commerce international) ;
– Des certificats consulaires bac + 2 (assistant commercial export), bac + 3 (académie commerciale internationale), bac + 4 (cadre commercial export).
Le choix est vaste. Pour plus d’informations, se rendre sur les sites des CCI et cliquer sur les rubriques Formations.
Site : www.cci.fr puis entreprises, puis formations.
Les organismes privés de formation
– Association Formatex (regroupement des moyens d’Ubifrance, ESCE et Coface)
Association spécialisée dans la formation des entreprises « aux stratégies et techniques du commerce international ». Les trois organismes qui y participent permettent ainsi, chacun dans leur domaine, de délivrer leurs connaissances aux professionnels confrontés aux problématiques des échanges internationaux.
Cette association s’appuie sur un réseau de 200 experts et formateurs pluridisciplinaires ou spécialistes (consultants, logisticiens, avocats d’affaires, juristes, banquiers). Elle aide les entreprises exportatrices à former leurs équipes à l’international, et notamment à affronter efficacement la complexité des échanges internationaux autour de thématiques variées : normes, pratiques commerciales, impact culturel sur les affaires, ou logistique.
Site : www.formatex.fr
– Enfin, d’autres sociétés comme la Cegos proposent des formations continues intéressantes :
www.cegos.fr
Le conseil de Laure
Ces formations, qu’elles soient CCI ou organismes de formation tels Formatex ou Cegos, s’adressent principalement au personnel de l’entreprise. Elles donnent une bonne vue d’ensemble et des formations assez complètes selon les thèmes choisis. N’hésitez pas à les contacter ou à contacter un conseiller, vous pouvez bénéficier d’un réel apport à des coûts très avantageux.