Information, veille stratégique, intelligence économique… Ces différents vocables sont en vogue actuellement. Mais qu’est-ce que l’information et surtout quels sont les besoins des entreprises dans ce domaine ?
Pour comprendre ces besoins, il faut tenir compte du fait que le crédit n’est plus seulement un avantage que l’on offre à son client sur la base de sa notoriété, mais qu’il est devenu une obligation suite aux pressions de la concurrence. Il est alors considéré comme un instrument de développement commercial et de pénétration de marché.
La liste des États à risques s’allonge de jour en jour, le crédit interentreprise revient en force, la confiance diminue, les risques augmentent. Par conséquent, les besoins en informations ont explosé.
Notons que la baisse de confiance entre partenaires commerciaux résulte trop souvent du laxisme dans lequel les entreprises se laissent parfois entraîner par souci de ne pas froisser leurs clients : paiements tardifs, traites impayées, litiges invoqués plus ou moins réels…
Gardons aussi à l’esprit que la recherche d’informations ne doit pas se restreindre aux seuls clients, mais s’appliquer à tous les partenaires tiers de l’entreprise : fournisseurs, sous-traitants, etc.
Les besoins en informations des entreprises sont essentiellement basés sur deux motivations principales :
1/ La recherche d’efficacité
– Gérer au mieux sa trésorerie (recherche des moyens de paiement les plus favorables, fiables et sûrs).
– Trouver des fournisseurs ou des sous-traitants moins chers.
– Trouver des clients plus solvables et donc plus rentables.
– Découvrir de nouvelles ressources et technologies qui pourraient diminuer les coûts et augmenter le rendement (exemple : le crédit documentaire électronique).
2/ Une plus grande sûreté dans les relations commerciales à l’international
– Mieux connaître les clients et leur solvabilité. Ceci est valable pour de nouveaux clients mais aussi pour les anciens (peut-être ont-ils des problèmes avec d’autres fournisseurs et vont-ils tomber en faillite prochainement sans nous payer les dernières factures ?).
– Savoir si la capacité de notre partenaire (client, fournisseur, sous-traitant) n’est pas hypothéquée par un éventuel état de faillite, une mesure d’interdiction ou une mise sous contrôle judiciaire.
– Apprécier les risques liés au pays dans lequel réside le partenaire commercial.
C’est ce dernier point que nous analyserons en premier, car avant même d’apprécier la solvabilité d’un tiers à l’international, il est essentiel, voire primordial d’apprécier les risques du pays concerné.