C’est une bonne nouvelle pour la filière viande bovine tricolore : lors de l’assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), qui se tenait cette semaine à Paris (27-29 mai), la France a été passée en catégorie pays à risque « négligeable » pour l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), autrement connue sous le nom de « maladie de la vache folle », après être longtemps restée en catégorie « risque maîtrisé ».
Cette reclassification de la France par l’OIE devrait permettre de faciliter la levée d’ultimes obstacles à ses exportations de viande bovine dans des pays comme le Brésil ou la Chine, où la viande bovine française était sous embargo ESB depuis près de 15 ans : « Ca nous redonne accès à des marchés qu’on avait perdu depuis longtemps comme le sud-est asiatique, et ce alors que la demande mondiale en produits carbnés est sans précédent’ a notamment commenté le président de la Fédération nationale bovine, Jean-Pierre Fleury, cité par une dépêche de l’Agence France Presse (AFP).
Déjà, plusieurs pays asiatiques avaient commencé à ouvrir leurs frontières : après avoir mené un audit en France en janvier 2015, les autorités vietnamiennes ont ainsi levé l’embargo ESB qui pesait sur la filière bovine française depuis 2000. L’agence nationale FranceAgrimer vient de lancer un appel à candidature auprès des établissements français du secteur pour les faire agréer auprès des autorités sanitaires vietnamienne.
La décision de l’OIE doit entrer en vigueur le 30 mai prochain. Un bon signal pour les éleveurs français. La France n’a pas été le seul pays européen à être ainsi reclassé : Chypre, l’Irlande, le Liechtenstein, la République Tchèque et la Suisse vont également bénéficier de cette mesure. Seuls l’Allemagne et le Royaume Uni devront attendre encore quelque temps, pour des raisons « techniques », selon l’OIE.