Si ce n’est pas au début d’une guerre commerciale entre l’Union européenne et la Chine que l’on assiste depuis la semaine dernière, ça y ressemble. Tout a commencé après l’annonce par la Commission européenne, le 8 mai, qu’elle proposait d’appliquer une taxe antidumping de 47 % sur les panneaux solaires chinois importés dans l’Union européenne (UE), comme nous l’avions anticipé sur www.lemoci.com. Dès le 9 mai, la Chine mettait en garde l’UE contre « un retour de bâton ».
Et le lendemain 10 mai, face à l’absence de réaction de Bruxelles, le ministère du Commerce chinois annonçait à son tour le lancement d’une enquête antidumping sur « certains tubes sans soudure
utilisés à haute température et haute pression importés de l’Union
européenne, du Japon et des Etats-Unis ».
La presse française n’a pas manqué de relever que le fabricant français de ce type de produit, Vallourec, avait vu le cours de son action chuter à l’annonce chinoise, malgré le rappel que 1 % seulement de son chiffre d’affaires venait de Chine. Mais le plus important est ailleurs : au-delà des effets de manches, il y a le risque d’une escalade. Et il s’agit de savoir jusqu’où Bruxelles et Pékin sont prêts à aller pour défendre leur position tout en contenant des tentations protectionnistes plus brutales.