Malgré plusieurs rencontres cette semaine à Bruxelles, et les efforts de médiations du Commissaire européen à l’Energie, Günther Oettinger, les négociations Russie/Ukraine restaient engluées ce jeudi 12 juin. De nouveau réunis mercredi 11 juin dans la matinée, les représentants des deux pays ne sont pas parvenus à s’accorder sur le tarif du gaz russe. Ils ont néanmoins convenu de poursuivre leurs pourparlers d’ici le 16 juin, nouvel ultimatum fixé par le gazier russe Gazprom pour le règlement de la dette de l’ukrainien Naftogaz et avant le passage au système de pré-paiement des livraisons exigé par Moscou. Gazprom avait déjà repoussé son ultimatum deux fois, après avoir reçu, fin mai, un premier versement par Kiev de 786 millions de dollars.
Mais à ce stade, l’Ukraine n’a toujours pas accepté l’offre tarifaire des Russes – présentée par Moscou comme la dernière – consistant en un rabais de 100 dollars sur le tarif fixé par un contrat passé en 2009 de 485 dollars pour 1 000 mètres cubes de gaz. Jugée trop élevé par rapport au tarif de 268 dollars offert par Poutine à l’ex-président, destitué en avril, Viktor Ianoukovitch, elle est aussi – estime le ministre ukrainien de l’énergie – sans garantie, car le tarif de 385 dollars découlerait d’un rabais décidé par le gouvernement russe et non d’un contrat commercial en bonne et due forme.
Face à cette impasse, Günther Oettinger, a suggéré que les négociations russo-ukrainiennes se poursuivent au niveau des présidents des deux pays. Mais jeudi 12 juin, le chef de la diplomatie russe, Sergeï Lavrov, n’a pas confirmé que de tels contacts étaient prévus. « Si les représentants ukrainiens avec lesquels la Russie négocie n’ont aucune autorité, ce ne sera pas facile de mener de futures négociations », a-t-il ironisé.
K. L., à Bruxelles