Réunis à Bruxelles, jeudi 29 janvier, pour une réunion extraordinaire convoquée suite à l’escalade du conflit dans l’est de l’Ukraine, les 28 ministres européens des Affaires étrangères ont finalement décidé d’accentuer la pression sans pour autant rompre les fils du dialogue avec Moscou.
Les sanctions individuelles adoptées en mars 2014, et complétées depuis, seront donc prolongées jusqu’en septembre 2015. « Deuxièmement, nous avons mandaté la Haute Représentante, Mme Mogherini, pour préparer une liste supplémentaire de personnalités à sanctionner en raison de leur soutien aux activités séparatistes », a indiqué Harlem Désir, le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, qui représentait la France lors de cette réunion de crise, en l’absence de Laurent fabius, en visite en Chine avec le Premier ministre. Une décision sur cette liste élargie devrait être adoptée formellement le 9 février prochain, date de la prochaine rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’UE.
Outre l’identification de nouvelles personnalités russes ou pro-russes, qui feront bientôt l’objet des mesures restrictives de la part des Européens (interdiction de visas, gel des avoirs), le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) a aussi été mandaté pour mener des travaux supplémentaires sur « toute action appropriée visant à assurer une mise en oeuvre rapide des accords de Minsk ». De nouvelles sanctions économiques font partie de l’éventail des mesures envisagées, a précisé Federica Mogherini.
Mais c’est bien sûr la reprise du dialogue via les canaux diplomatiques qui constitue la solution privilégié par les 28. « Les ministres des Affaires étrangères français et allemand restent bien évidemment en contact avec les ministres russe et ukrainien pour faire en sorte que la réunion du groupe de contact de demain puisse déboucher sur un retour à un processus de négociations et le respect des accords de Minsk », précisait Harlem Désir à l’issue de la réunion.
K.L, à Bruxelles
Pour prolonger :
–UE-Russie : de nouvelles sanctions au menu d’une réunion de crise
–Russie : s’y retrouver dans la typologie des sanctions européennes