Alors que les responsables de la Commission européenne n’ont cessé de répéter qu’il n’y avait pas de plan B sur la table en cas de vote favorable au « Brexit », le 23 juin prochain, certains États membres promettent de se montrer intraitables en cas de divorce. « Si les Britanniques votent pour une sortie de l’UE, le pays n’aura plus d’accès libre au marché unique », a indiqué Wolfgang Schäuble, l’influent ministre allemand des Finances, dans une interview accordée au Spiegel. Mais c’est surtout la France qui risque de donner du fil à retordre aux Britanniques si ceux-ci décidaient de quitter le navire européen. Dans les coulisses des institutions bruxelloises, les Français militent ainsi déjà auprès de leurs homologues européens – plus ou moins discrètement – pour l’adoption d’une attitude quasi hostile face à la Grande-Bretagne dans le scénario d’un « Brexit ». Motif invoqué ? Décourager d’autres pays d’emboîter le pas aux Britanniques. Paris pourrait donc passer à l’offensive dès le sommet européen prévu fin juin à Bruxelles…