Les Chypriotes, qui ont succédé aux Danois à la tête de la présidence tournante de l’UE le 1er juillet, se sont fixés deux priorités: accélérer les négociations d’accord bilatéraux de libre-échange (ALE) et prendre de nouvelles mesures en faveur des PME.
En tête des priorités dans les ALE figure le partenariat euro-méditerranéen, lancé en 1995 à Barcelone, dont l’objectif est de créer un espace commun de stabilité et de prospérité via une zone de libre-échange. La commission européenne a récemment reçu un mandat des Etats membres pour négocier avec l’Egypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie, mais le processus ne débutera pas avant l’achèvement des exercices d’évaluation. Le gouvernement à Nicosie mise sur l’ouverture formelle des négociations, avec un ou plusieurs pays partenaires de la zone, avant la fin de sa présidence, le 31 décembre prochain.
Parmi les autres objectifs de Chypre figurent également le bouclage des pourparlers – déjà bien avancés – avec le Canada, l’Inde et Singapour. Nicosie espère aussi favoriser le lancement des discussions pour un accord bilatéral sur l’investissement avec la Chine et stimuler, enfin, d’éventuelles négociations de libre-échange avec les Etats-Unis dont le lancement est attendu – au plus tôt – début 2013.
Les mesures en faveur des PME et de leur accès au financement constituent un autre axe du programme de la présidence chypriote en vue d’accroître la compétitivité de l’UE. La communication de la Commission sur la politique industrielle, adoptée fin 2010, servira d’épine dorsale à cette stratégie. Première étape : une réunion informelle des ministres de la compétitivité les 19 et 20 juillet à Nicosie, consacrée aux PME et à la promotion de l’esprit d’entreprise.
Dans le même esprit, le gouvernement chypriote espère parvenir à un accord, au cours de sa présidence, sur le programme pour la compétitivité des PME (COSME), nouvel instrument appelé à remplacer, pour la période 2014-2020 l’actuel programme pour la compétitivité et l’innovation (CIP). Dernier pilier de ce volet économique, le renforcement du marché intérieur par l’harmonisation technique, la protection des consommateurs et la facilitation de l’accès des actifs au marché de l’emploi.
Kattalin Landaburu
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