Elle avait promis une application impartiale des règles européennes de la concurrence. L’enquête approfondie, ouverte lundi 19 septembre par la Commission européenne sur le traitement fiscal accordé par le Luxembourg à Engie (ex GDF Suez), révèle une nouvelle fois la détermination de Margrethe Vestager. « Cette action contre l’un des géants de l’énergie, dont l’un des principaux actionnaires n’est autre que l‘État français, ne peut qu’être saluée. Les distorsions aux règles de concurrence dans ce secteur pénalisent non seulement les Européens en tant que consommateurs et contribuables mais également les nouvelles entreprises désireuses d’entrer sur le marché », s’est félicitée Eva Joly, eurodéputée française, membre du groupe des Verts et de la Commission d’enquête créée au Parlement européen sur le scandale des Panama Papers.
Dans le collimateur des services de la concurrence à Bruxelles ? Des rescrits fiscaux émis depuis septembre 2008 par le Luxembourg sur deux transactions financières entre des sociétés de ce qui était à l’époque GDF Suez. « Après Amazon, McDonald’s ou Apple, la Commission européenne poursuit ses investigations sur les avantages accordés par des États membres de l’UE à des entreprises multinationales…