Achevée en décembre 2009, la « guerre de la
banane » qui a opposé pendant près de neuf ans l’Union européenne (UE) à onze pays d’Amérique latine,
a pris définitivement fin la semaine passée au siège de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les pays impliqués ont en effet signé, le 8 novembre à l’OMC, en présence de Pascal Lamy, son directeur général, un accord permettant de régler une longue série de différends commerciaux liés au régime d’importation de la banane.
L’opération s’inscrit dans le cadre de l’accord
« historique » scellé en 2009 à Genève, qui prévoyait une diminution graduelle
de la taxe à l’importation de l’UE sur les bananes de onze pays d’Amérique latine (Brésil, Colombie, Costa Rica, Équateur, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Pérou et Venezuela). Le nouvel accord prévoit que les droits de douanes sur l’importation
de bananes depuis ces onze pays d’Amérique latine baisseront graduellement
chaque année pour atteindre 114 euros la tonne au 1er janvier 2017
contre 136 euros la tonne au 1er janvier 2012.
L’accord de
Genève sur le commerce des bananes avait été signé par l’Union
européenne, onze pays d’Amérique latine et les Etats-Unis en décembre
2009. Seul le Pérou, qui
n’était pas directement concerné par ce litige car non producteur de bananes, ont signé le nouvel accord : le .
de 176 à 114 euros la tonne au 1er janvier 2017. En contrepartie, ces onze
Etats se sont engagés à mettre un terme à leurs recours contre l’UE à l’OMC.
Parallèlement, et aux termes des accords bilatéraux conclus entre l’UE, la Colombie et le Pérou,
d’une part et plusieurs autres pays d’Amérique centrale (Costa Rica,
Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama et Salvador), d’autre part, l’UE a
concédé un tarif préférentiel pour leur bananes qui passera à 75 euros la tonne
d’ici 2020.
Kattalin Landaburu
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