Le deuxième round de négociations UE/Etats-Unis, qui devait débuter aujourd’hui
à Bruxelles, n’aura pas lieu. Motif de cette annulation de dernière minute ? La
fermeture partielle des services fédéraux outre-Atlantique.
Michael Froman, le
représentant américain au Commerce, travaillera avec la Commission européenne
« à l’élaboration d’un travail alternatif qui pourra être mis en
œuvre dès la
fin du shutdown », précise un communiqué de ses services. Néanmoins, dans une
interview accordée à Bloomberg, dimanche 6 octobre, le négociateur en chef à
Washington a reconnu que peu de progrès étaient à attendre : « Nous ne sommes
pas en mesure de travailler sur un grand nombre de nos accords en cours de
discussions ».
Déception du côté de la Commission européenne, en
particulier pour Karel De Gucht, qui s’est fixé un agenda très ambitieux.
Jugeant la nouvelle «malheureuse », le Commissaire au Commerce a rappelé que
l’incident ne remettait pas en cause l’engagement des deux parties d’aboutir à
« un accord ambitieux ».
L’UE n’est pas la seule à faire les frais du
« Shutdown » aux Etats-Unis. Le sommet annuel du Forum de coopération
Asie-Pacifique, qui s’ouvre aujourd’hui sur l’île de Bali, en Indonésie, devra
compter sans la présence attendue du Président américain. Une absence qui
compromet les efforts de Washington de faire approuver, avant la fin de l’année,
le Partenariat Transpacifique (TPP), un accord de libre-échange ambitieux entre
douze pays du bloc, représentant 40 % du PIB mondial.
K. L.