Alors que les banques espagnoles pourraient faire l’objet dans les prochains jours d’un plan européen de recapitalisation, Michel Barnier, le commissaire européen chargé du Marché intérieur et des services financiers, a présenté aujourd’hui ses propositions visant à une meilleure gestion, à l’avenir, des crises bancaires au sein de l’UE. « Les banques doivent payer pour les banques », a rappelé Michel Barnier, ajoutant : « Nous voulons éviter que la seule option soit d’injecter de l’argent publique », en résumé de faire payer le contribuable.
Et pour y parvenir, Michel Barnier propose un plan en trois étapes. La première vise à améliorer la prévention des crises. Les 8300 banques européennes seront contraintes de préparer des plans de redressement en cas de difficultés afin de « ne plus être surprises », a souligné le commissaire devant la presse citant les exemples de Northern Rock, Fortis, Dexia et plus récemment de Bankia en Espagne. L’intervention précoce est la seconde phase prévue dans la proposition de la Commission. A ce stade, les autorités nationales de supervision seront autorisées à imposer aux banques en difficultés un programme de redressement qui pourra notamment inclure des changements de management ou la vente de certaines activités. Troisième étape enfin, celle de la résolution, ou de la restructuration des banques en faillite. La procédure sera réalisée sous l’autorité de l’organe national de supervision où l’établissement a basé son siège. Différents outils seront mis à sa disposition tels que la vente partielle ou totale des activités à une autre banque privée ou le transfert à une entité publique de défaisance.