Les intérêts français à Panama doivent-ils craindre d’éventuelles mesures de rétorsion de la part des autorités panaméennes suite au durcissement de Paris sur le dossier de la coopération en matière fiscale ? Le fait est que début septembre, le Parlement panaméen a approuvé un projet de loi autorisant l’application de mesures de rétorsion aux pays et organisations internationales qui accusent Panama d’être un paradis fiscal ou qui lui nuisent commercialement. L’exécutif se dote ainsi d’une arme puissante puisque le champ des rétorsions est vaste : droits de douane, fiscalité, marchés publics, restriction des mouvements de population, etc.
Les Français peuvent donc se sentir inquiets, le ministère français des Finances ayant inscrit, en avril 2016 (avec effet rétroactif au 1er janvier), Panama dans la liste des États et territoires non coopératifs (ETNC) au plan fiscal, qui comprend également le Botswana, Brunei, le Guatemala, les Îles Marshall, Nauru, et Niue…