Plus de 700 000 articles contrefaits ont été saisis par les
services des Douanes algériennes en 2011, soit une hausse de 84,5% par rapport
à 2010 (379 774), selon les statistiques de la Direction générale des douanes
algériennes (DGD), rapportées par le site lematindz.
Néanmoins, cette hausse considérable des saisies en 2011 s’inscrit
en forte baisse comparativement aux années 2007 (2 278 341 articles), 2008
(1 594 152) et 2009 (1 668 457), confirmant ainsi une tendance à la
baisse sur les cinq derniers exercices, précise le bilan des Douanes.
Pour l’administration des
douanes, la baisse des saisies d’articles contrefaits est due au fait que les
importateurs, une fois informés des marques objet d’alerte pour contrefaçon
(dont les références sont publiées sur le site des douanes), se rabattent sur
des marques dont les titulaires n’ont pas encore sollicité la protection
douanière.Le directeur général des Douanes avait tiré la sonnette d’alarme en juin
2011, rappelle lematindz, en avançant que 60% des produits importés en Algérie
destinés à la revente en l’état étaient contrefaits. Cette estimation a été
établie par les services douaniers en calculant le taux des saisies des
articles contrefaits par rapport au volume global des produits importés pour la
revente chaque année.
Les produits contrefaits saisis en 2011 sont pour
57,4 % des produits cosmétiques : dentifrices, shampooings et rasoirs. Les
articles de sport (vêtements et chaussures) représentent quant à eux 36,22% des
produits retenus pour suspicion de contrefaçon, suivis des produits de
quincaillerie (disques abrasifs et serrures) avec 5,56% de l’ensemble des
produits retenus en douane. Un pourcentage négligeable (0,81%) concerne les
produits alimentaires et pièces de rechange pour véhicules.
Ces produits saisis proviennent à 94,44% de Chine,
suivie de la Turquie
avec 3,56%, selon les statistiques des Douanes. Pour faire face à ce phénomène,
l’administration s’est attelée dès2007 à instaurer un partenariat avec les
sociétés détentrices de marques, à travers la signature de plusieurs protocoles
d’accord. Pour 2012, les Douanes ont par ailleurs exprimé leur volonté de se
doter du système Interface public-membres (IPM), qui permet, à travers l’échange
d’informations entre les titulaires de marques et les douaniers, de rendre plus
efficace l’intervention aux frontières pour juguler le phénomène de la
contrefaçon.
Alix Cauchoix
Pour en savoir plus :
Retrouvez notre guide business Algérie 2012 en ligne
Ainsi que notre dossier « Comment lutter contre la contrefaçon »