Après avoir drastiquement limité les importations de viande moldave -justifiant cette décision par des « infractions grossières aux exigences vétérinaires et sanitaires » -les Russes ont maintenant fermé leur marché aux fruits en provenance de ce pays. Motif de cette mesure ? La présence d’un « dangereux insecte ravageur », la tordeuse orientale du pêcher, découvert sur certains produits selon l’agence vétérinaire russe Rosselkhoznadzor qui a donné l’alerte.
Cette interdiction s’applique sur les pommes, abricots, pêches, nectarines, coings, cerises, poires, prunes et prunelles. Derrière ces motifs sanitaires, arme commerciale très souvent utilisée par la Russie comme moyen de pression diplomatique, Moscou fait payer à cet ex. république soviétique, son choix d’un ancrage européen. Les Russes avaient en effet prévenu les Etats signataires d’un accord d’association avec l’UE – comprenant la création d’une zone de libre-échange – risquaient d’être la cible de nouvelles mesures de « protection ».
Une menace qui n’est pas restée lettre morte. Outre ces interdictions d’importation, justifiées par d’obscures raisons sanitaires, le ministère russe de l’Économie a également annoncé, la semaine passée, la préparation d’un projet de décret pour augmenter les droits de douanes, qui étaient jusque là nuls, sur un certain nombre de marchandises moldaves dont le vin, la viande, les légumes et les céréales.
K. L., à Bruxelles