L’amplification de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine été évitée lors du Sommet du G20 à Buenos Aires – quoi que l’on attende encore les détails de l’accord noué entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping le 1er décembre-, ce qui devrait apaiser à court terme les craintes d’un durcissement. De quoi éclaircir l’horizon des marchés mondiaux pour 2019.
L’assureur crédit Euler Hermes, qui avait parié sur un apaisement entre les deux grandes puissances économiques, revient fort à propos dans un communiqué du 4 décembre sur les tendances qui se dégagent de ses dernières prévisions dans ce domaine, publiées le 29 novembre dernier.
Des importations tirées par les grands pôles économiques
En l’occurrence, les plus importantes opportunités viendront des grands pôles économiques mondiaux : Etats-Unis, Chine et zone euro, dont les importations vont croître respectivement de 193 milliards de dollars (Mds USD), 161 Md USD et 260 Md USD.
Selon l’assureur-crédit, aux Etats-Unis, la demande sera tirée par le stimulus budgétaire de l’administration Trump et la hausse des salaires associée à un dollar relativement fort. En Chine, le moteur sera la forte croissance de la consommation privée et l’ouverture des marchés domestiques. En zone euro, le facteur de dynamisme de la demande sera l’amélioration du marché du travail et la résilience tant de l’investissement que de la consommation.
Parmi les grands pays exportateurs qui devraient bénéficier de cette manne, la France devrait tirer son épingle du jeu en captant 28 milliards d’euros en 2019.
Forte demande dans les services
Au plan sectoriel, les plus importants volumes d’exportations supplémentaires seront enregistrés dans les services avec 365 Md USD, au même niveau qu’en 2018. Euler Hermes indique observer « une croissance continue du secteur des services dans les marchés émergents ».
Elle s’explique par le fait que le secteur industriel devient plus orienté services, avec une augmentation des dépenses de R&D, marketing et ventes, service clientèle et services financiers. La montée des classes moyennes « fait naître de nouveaux besoins consommateurs », portée par une digitalisation croissante de l’économie. D’où un essor des plateformes commerciales et l’amélioration des offres de services en ligne.
Certains secteurs de l’industrie –automobile, métallurgie, sidérurgie- sont en revanche très exposés à un regain de protectionnisme.
Pour découvrir tous les détails de ces prévisions d’Euler Hermes, nous vous invitons à relire notre analyse détaillée, en accès gratuit : Commerce mondial : des opportunités à l’export en 2019, sous la menace du protectionnisme (gratuit).
Desk Moci