Depuis le 1er janvier, l’importation de viande bovine irlandaise est à nouveau autorisée aux États-Unis. Ce feu vert de l’inspection sanitaire américaine « est un premier geste bienvenu pour abolir l’embargo américain injustifié et disproportionné », ont souligné, dans un communiqué conjoint, les commissaires Vytenis Andriukaitis (Santé), Cecilia Malmström (Commerce) et Phil Hogan (Agriculture).
L’exécutif européen a appelé les États-Unis, lundi 5 janvier, à rouvrir progressivement leur marché à toutes les exportations de bœuf européens, gelées depuis janvier 1998 suite à l’affaire de l’ESB (épizootie d’encéphalopathie spongiforme bovine), plus connue sous le nom de maladie de la vache folle.
« Cette annonce envoie un signal fort et positif aux autres États membres qui ont demandé à retrouver l’accès au marché américain », ont commenté les commissaires en charge du dossier. Les trois responsables ont également appelé les « quelques partenaires commerciaux qui maintiennent des mesures restrictives similaires », à y renoncer. C’est le cas de la Chine, du Japon – où de telles mesures ont été partiellement appliquées – mais aussi de l’Inde, de la Corée du Sud et des pays d’Amérique latine, exception faite du Chili.
Avant l’embargo américain, 77 % des exportations de bœuf européen aux États-Unis provenaient d’Irlande, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Les normes imposées alors par Washington allaient bien au-delà des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) en réaction à la maladie de la vache folle.
En autorisant cette réouverture partielle, les américains font figure de bon élève dans le cadre des négociations de libre-échange UE/États-Unis (TTIP). Le bœuf reste en effet un point de discorde dans le volet agricole de ces pourparlers. Alors que les Européens réclament la levée de l’embargo imposé en 1998, la partie américaine, elle, souhaite pouvoir exporter sa viande aux hormones, bannie du marché européen.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles