Seulement 400 demandes d’informations adressées par mail à la Douane via sa hotline « Brexit »* depuis un an, alors que 100 000 entreprises françaises commercent chaque année avec le Royaume-Uni à l’import ou à l’export ?
De quoi inquiéter le gouvernement sur l’état de préparation des opérateurs alors qu’une sortie sans accord au 31 octobre est désormais considérée en haut lieu, à Paris comme dans le reste de l’Union européenne (UE), comme fortement possible.
« Sur la date du Brexit, la ligne française est de dire : s’il n’y a pas de schéma nouveau (proposé par le gouvernement britannique), il n’y a pas de raison de reporter », martèle Amélie de Montchalin, secrétaire d’État aux Affaires européenne, dès qu’on l’interroge sur l’évolution de la situation politique britannique, chaque jour plus confuse et chaotique.
Autrement dit, gare à ceux qui parieraient sur un report de la date du Brexit. Pas sûr qu’il soit accordé par les Vingt-sept si les Britanniques en font finalement la demande.
« Il faudra les contacter une à une »
A Paris, c’est le manque d’anticipation des entreprises qui inquiète. D’où le nouveau branle-bas de combat décrété le 3 septembre par le gouvernement et la pression mise sur les fédérations professionnelles et les réseaux consulaires pour qu’ils les sensibilisent.
Une centaine de représentants de ces organisations ont ainsi assisté à une réunion sur le Brexit et les entreprises convoquée à Bercy, en présence de pas moins de trois secrétaires d’État et de hauts dirigeants des administrations concernées. « Il ne faut plus se contenter de trois lignes sur un site Internet ou de newsletters » leur a lancé Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des finances. « Il faudra les contacter une à une ».
Outre Agnès Pannier-Runacher et Amélie de Montchalin, Olivier Dussopt secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des comptes publics, étaient présents. A leur côté, Thomas Courbe, directeur général des entreprises, Bertrand Dumont, directeur adjoint du Trésor, et Jean-Michel Thillier, directeur général adjoint des Douanes et droits indirects (…)
Ceci est un extrait de la Lettre confidentielle du MOCI n° 338
diffusée le 5 septembre 2019 auprès de ses abonnés
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