Dans un communiqué de presse publié aujourd’hui, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq « regrettent » que la Commission européenne « n’ait pas donné suite à ce stade, à la demande française de mise en place, pour le secteur automobile, du mécanisme de surveillance des importations prévu par l’accord de libre-échange conclu entre la Corée du Sud et l’Union européenne ». L’activation de ce mécanisme, prévue par l’accord de libre-échange, avait été demandée sur la base de statistiques démontrant une forte progression des exportations coréennes à destination de la France depuis l’entrée en vigueur de cet accord.
« Les conditions juridiques requises pour l’introduction d’un tel mécanisme de surveillance ne sont pas remplies », a expliqué John Clancy, le porte-parole du commissaire européen au Commerce, Karel de Gucht. Bruxelles estime que Paris a gonflé le phénomène de progression des exportations coréennes d’automobiles, en se basant sur des
chiffres d’une période restreinte (premier semestre 2012). Le gouvernement français entend rester vigilant sur les autres accords de libre-échange en cours de négociation. A ce sujet une consultation va être lancée dans les tous prochains jours, auprès de tous les acteurs
concernés, sur les conditions nécessaires à l’ouverture de négociations sur un accord de libre-échange avec le Japon.
Pour en savoir plus:
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