La crise sanitaire bouscule les priorités des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux (agences d’aide gouvernementales, Union européenne, Banque mondiale, Banque africaine de développement, Organismes des Nations unies, etc.).
Leurs nouvelles orientations intéressent les entreprises qui opèrent en Afrique, elles-mêmes inquiètes de l’impact de la pandémie de Covid-19 et confrontées aux urgences sanitaires, sociales et économiques qu’elle engendre sur le continent.
En tête de liste évidemment la santé. Mais, au-delà de l’urgence, tous les bailleurs se préparent à investir sur ce secteur social à long terme.
De telles priorités ont été présentées, lors d’un webinaire, le 7 avril, sur l’Afrique et le Moyen-Orient, par Louise Sanna, chef de projets Afrique – Organisations internationales et bailleurs de fonds chez Business France.
1/ Les secteurs concernés
La santé essentiellement, mais aussi :
-l’eau et l’assainissement,
-la finance,
-l’alimentation,
-les infrastructures,
-la formation,
-la gouvernance.
2/ Les différents bailleurs de fonds
-S’il s’agit d’une réponse d’urgence face à la pandémie, les organisations internationales mobilisées sont celles qui opèrent dans l’humanitaire : Onu, avec l’OMS, Unicef, Otan, Organisation non gouvernementales (ONG) comme la Croix Rouge, etc. Elles s’engagent plus spécifiquement à financer ou délivrer des matériels d’urgence dans les camps de réfugiés (Irak, Syrie, Darfour, Ouganda…), des médicaments, laboratoires mobiles, systèmes de production d’électricité, d’eau potable, etc.
-S’il s’agit de trouver des réponses de long terme pour atténuer l’impact de la crise sanitaire, ce sont en partie les organismes pourvoyeurs d’aide au développement, type Banque mondiale, Agence française de développement (AFD), Fonds européen de développement (FED) et institutions européennes, Banque africaine de développement (BAD), Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Banque islamique de développement (BisD), qui financent des projets de 1 à 5 ans.
Ces projets concernent des constructions d’hôpitaux, des améliorations de réseaux d’eau et d’assainissement, de la formation.
Quelques exemples :
-la Banque mondiale vient de publier une liste de 25 projets, dont le financement d’un chantier général de laboratoires médicaux au Cap Vert pour un montant de 1,5 million de dollars.
-L’AFD lance, pour sa part, l’Initiative Santé en commun Covid 19, avec un financement de 1,15 milliard d’euros aux 19 pays prioritaires de l’aide française en Afrique, dans les bassins océaniques (Madagascar, Comores, Haïti), ainsi qu’au Proche Orient. A ce stade, il n’est pas prévu d’adresse ou de répertoire spécifique pour s’informer sur les projets en cours. Toutefois, l’AFD a diffusé un communiqué de presse, le 21 avril, sur les six premiers projets retenus dans la zone. Lequel communiqué est accessible sur le site de l’agence en cliquant ici.
3/ S’informer et se positionner
-S’inscrire au Registre Otan de soutien et d’acquisition (NSPA). Pour l’enregistrement des fournisseurs, cliquer sur https://www.nspa.nato.int/fr/organization/procurement/supplier.htm
-Consulter la liste des projets en amont via la veille de Business France et en cliquant sur :
https://events-export.businessfrance.fr/marches-publics-internationaux/
-Consulter les appels d’offres sur les sites des banques et la base données ProAo de Business France (sur abonnement) pour identifier les projets et appels d’offres internationaux : https://www.businessfrance.fr/export-abonnement-proao