Business France et la direction générale du Trésor ont publié le 10 décembre son « tableau de bord de l’attractivité de la France 2020 » (voir le fichier attaché en fin d’article) qui rassemble un éventail de données économiques relatives aux indicateurs de l’attractivité de la France et un comparatif avec 13 autres pays.
Cette nouvelle édition souligne la solidité des atouts structurels du pays, tels que les infrastructures, les télécommunications, la productivité de ses salariés, le coût de l’électricité, ainsi que son potentiel de marché grâce à la fois à sa position géographique en Europe et à la taille de son marché domestique.
Ces atouts ont permis à la France d’atteindre le premier rang comme pays d’accueil des investissements européens, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. Dans la nouvelle équation mondiale qui pourrait se dessiner, pour Business France, il est particulièrement significatif que la France soit également le premier pays d’accueil des activités de recherche et développement en Europe mais également des investissements industriels.
En 2020, le rebond de l’activité au 3e trimestre a été vif à + 18,7 % contre + 9 % pour les pays de l’OCDE. La France a renforcé ses actions vers la transformation de son économie. En atteste la mise en place du plan France Relance qui mobilise des moyens exceptionnels pour le soutien à l’investissement, à l’innovation et à la modernisation de l’industrie.
Digitalisation, climat, capital, coût du travail
Ce tableau de bord de l’attractivité 2020 démontre, selon Business France, que la France est à même de répondre aux attentes des investisseurs étrangers interrogés récemment par des sondages, à savoir :
– Le renforcement de la digitalisation de l’économie. La France consacre 7 milliards d’euros au numérique et aux start-up sous forme de participation aux levées de fonds, d’aide à la transformation numérique des entreprises et des services de l’Etat ainsi qu’avec la mise en place de formations aux métiers du numérique. Ainsi l’environnement administratif et réglementaire français se modernise, et la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer la digitalisation. La France détient le taux de pénétration haut débit fixe le plus élevé des pays européens (44,1 abonnés pour 100 habitants).
– La lutte contre le changement climatique. En 2018, la France était le 2e producteur d’énergies renouvelables, sa production représentant près de 12 % du total de l’UE (après l’Allemagne avec 18,4 %). En 2019, moins de 10 % de la production d’électricité est issue de moyens décarbonés. Le plan de France Relance fait de la transition écologique un objectif stratégique en consacrant 30 milliards d’euros exclusivement aux investissements verts.
– L’accès au capital. La France est au 3e rang mondial derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni en matière de gestion d’actifs, avec une concentration de 7,3 % du total des actifs gérés par les 500 plus grands fonds d’investissement mondiaux. L’accès au capital avec un niveau d’accès des entreprises au crédit qui se situe au 3e trimestre 2020 à 88 % pour les TPE et 90 % pour les PME. Pour les start-up, la France est le premier écosystème de start-up en Europe avec 4,4 milliards d’euros levés contre 4,1 milliards levés en Allemagne.
– La réduction du coût du travail. Les réformes entreprises tels que le CICE et le pacte de responsabilité ont permis un net infléchissement depuis 2013 des coûts par rapport à la zone euro. Ainsi, entre le 4e trimestre 2012 et le 2e trimestre 2020, le coût de la main d’œuvre a augmenté moins rapidement en France (+ 9,8 %) que dans la moyenne de la zone euro (14,4 %). Dans l’industrie manufacturière, la France enregistre une baisse des coûts salariaux unitaires de l’ordre de 1,5 % en 2019. En comparaison, les coûts ont progressé de 6,4% en Allemagne, de 5,4% au Royaume-Uni et de 3,3% dans l’UE. « La réactivité économique face à cette pandémie mondiale a été essentielle.