Après avoir progressé de 1,8 % au troisième trimestre 2018 et de 3 % au quatrième trimestre – la hausse des exportations françaises est retombée entre janvier et mars 2019 à 0,8 %, soit le niveau du deuxième trimestre de 2018, viennent d’indiquer les Douanes dans leur dernière revue trimestrielle (voir fichier joint en pdf).
Comme dans le même temps les importations ont augmenté plus rapidement à + 1,7 %, le déficit commercial s’est creusé. De façon concrète, les exportations ont atteint 128,4 milliards d’euros, les importations 142,1 milliards, le solde de commercial étant ainsi négatif de 18,5 milliards entre janvier et mars 2019.
L’automobile en pole position
Les exportations ont été freinées par la décélération des livraisons aéronautiques (- 4,1 %), après trois trimestres consécutifs de hausse, et la chute des ventes de pétrole raffiné (-17,4 %).
Hors ces deux postes d’exportations, c’est une hausse de 2,4 % qui a été enregistrée, grâce aux véhicules (+ 2 %) et composants automobiles (+ 1,3 %) en particulier. D’après Eurostat, la part de la France dans les ventes de véhicules dans l’Union européenne (UE) est montée de 6 % en 2016 à 7 % en 2018. L’Hexagone, qui réalise 80 % de ses livraisons dans l’UE, aurait bénéficié de l’essoufflement de l’industrie automobile allemande, voire espagnole et italienne.
Hausse des ventes dans l’Union européenne
Parmi les satisfactions du commerce extérieur tricolore, figurent également les bateaux, les produits informatiques, les équipements de communication et appareils de mesure, les machines industrielles et agricoles, l’agroalimentaire, surtout les boissons (+ 8 %), particulièrement vers le Royaume-Uni.
De fait, de façon générale, les ventes tricolores ont principalement gagné dans l’UE (+ 2,8 %), notamment au Royaume-Uni (+ 11,5 %), grâce à l’automobile, mais aussi des flux exceptionnels de bijoux.
En revanche, les Douanes observent un fléchissement dans les pays tiers (- 1,4 %), malgré le rebond affiché en Europe hors UE (+ 14,9 %) et au Proche et Moyen-Orient (+ 21,5 %). Les bons résultats sur ces deux zones sont liés à la fourniture de navires et bateaux à la Suisse et d’avions au Qatar.
F.P