Bien que retardé par la Covid-19, le calendrier de mise en œuvre de la Zleca, la Zone de libre-échange continentale africaine se poursuit.
Une nouvelle étape a été franchie le 5 décembre, lors de la 13ème session de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine organisée en visioconférence sous présidence sud-africaine, avec l’adoption de la date du 1er janvier 2021 pour le démarrage effectif des échanges commerciaux sur la base des listes tarifaires et concessions d’ores et déjà applicables et réciproques.
41 pays et organisation ont déposé leurs offres tarifaires
Selon un point d’étape effectué lors de ce Sommet virtuel par Wamkele Mene, le secrétaire général de la Zleca, depuis le nouveau siège de cette organisation à Accra, à ce jour, 54 États africains ont adhéré au traité (seule l’Erythrée manque à l’appel), soit la quasi-totalité des membres de l’Union africaine qui en compte 55.
Quelque 34 pays ont remis leurs instruments de ratification et 41 pays et organisations ont soumis leurs offres en matière de droits de douane, dont les deux unions douanières régionales que sont la CAE (Communauté d’Afrique de l’Est/East Africa Community-EAC) et la Cedeao (Communauté d’Afrique de l’Est et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).
Le processus est loin d’être terminé, mais la mise en œuvre partielle du traité est une avancée incontestable. Coïncidence de calendrier ? Le Nigeria a annoncé peu après, le 16 décembre, la réouverture de ces frontières avec le Bénin, le Niger et le Cameroun. Elles avaient été brutalement fermées en août 2019, peu après l’adhésion formelle du Nigeria à la Zleca, pour lutter contre le commerce de contrebande florissant en provenance de ces différents pays (volaille, riz, carburant…).
Rappelons que la Zleca est l’un des grands projets phares de l’agenda 2063 de l’Union africaine. Il vise notamment à augmenter le commerce intra-africain, qui ne représente que 17 % des exportations des pays membres, contre 59 % pour l’Asie et 69 % pour l’Europe.
C.G
Plus d’information : consulter le site Internet de l’Union africaine