En 2014, le trafic de l’ensemble des aéroports français a atteint un nouveau record avec le transit de 175 millions de passagers commerciaux (+ 2 % par rapport à 2013), d’après les résultats pour l’année 2014 présentés par l’Union des aéroports français (UAF) à Paris le 12 février.
Toutefois, ce résultat est à relativiser car « la comparaison avec l’Europe ne nous est pas favorable », a prévenu Jean-Michel Vernhes, le président de l’UAF. Les aéroports européens et de l’Union européenne ont pour leur part enregistré l’an dernier des hausses de trafic plus solides, respectivement de + 5,4 % et + 4,9 % par rapport à 2013.
Parmi les principaux aéroports européens accueillant plus de 25 millions de passagers par an, Istanbul-Atatürk et Moscou–Chérémétiévo se distinguent avec les plus fortes hausses de trafic passagers, respectivement + 10,5 % et 7,9 % en 2014, selon les données de Airports Council International (ACI). Viennent ensuite Londres-Gatwick (+ 7,5 %), Moscou-Domodedovo et Barcelone (+ 6,6 %). « L’Espagne, a indiqué le président de l’UAF, s’en est bien sortie ». Le trafic passagers de l’aéroport de Madrid a enregistré une pointe de trafic à + 9,8 % en décembre 2014, par rapport à novembre.
Les aéroports parisiens ont attiré plus de la moitié du trafic français
Le groupe Aéroports de Paris (ADP), qui exploite les aéroports Paris-Charles de Gaulle (CDG) et Paris-Orly, a établi un nouveau record en 2014, dépassant la barre des 92 millions de passagers, soit une hausse de 2,6 % par rapport à 2013.
Paris-Charles de Gaulle a vu son trafic progresser de 2,8 % l’an dernier par rapport à 2013, la croissance de Paris-Orly a été plus faible, s’établissant à + 2,1 %. Surtout, ADP a été destinataire de plus de la moitié du trafic total de passagers des aéroports français (175 millions), confortant sa position de chef de fil, devant les aéroports de province.
« Les aéroports de Paris, a expliqué Jean-Michel Vernhes, affichent une croissance meilleure que les aéroports régionaux, du fait de la baisse du trafic domestique et de la hausse du trafic international ».
La croissance du trafic tirée par les compagnies low cost
Le trafic national a reculé de 2,6 % l’an dernier tandis que le trafic international a progressé de + 4,2 % rapport à 2013, représentant 71,34 % du trafic des aéroports métropolitains.
Le trafic international (hors Europe) est en hausse de + 1,9 % avec des croissances notables pour le Moyen-Orient (+ 6,7 %). « La croissance est tirée par les compagnies low cost », a souligné le président de l’UAF, relevant que les aéroports qui ont enregistré les meilleurs résultats de leur trafic de passagers en 2014 sont ceux qui hébergent des compagnies aériennes low cost. Ainsi, Paris-Orly a accueilli en 2014, 8,9 millions de passagers voyageant avec des compagnies à bas coûts, suivi de Paris-CDG (6,6 millions de passagers), Nice Côte d’Azur (4,5 millions) et Beauvais-Tillé (3,9 millions).
Hausse de 1,8 % du fret avionné
S’agissant du fret avionné (général cargo, fret aérien en soute, fret express, trafic postal), il a enregistré une croissance de 1,8 % en 2014 à 2,29 millions de tonnes (hors aéroports d’outre-mer). Le groupe ADP a enregistré à lui seul un trafic de 2 millions de tonnes de fret (+ 1,5 %), réparties de la manière suivante : 1,8 million de tonnes pour Paris CDG et 103 000 tonnes pour Paris-Orly.
Les aéroports parisiens ont concentré 87,1 % du fret avionné ayant transité dans les aéroports métropolitains tandis que les aéroports régionaux (Toulouse-Blagnac, Marseille-Provence, Lyon-Saint-Exupéry…) n’ont représenté que 12,9 % du fret avionné. Le trafic avionné en outre-mer a pour sa part enregistré une croissance de + 6,2 %.
Globalement, les aéroports français, a indiqué l’UAF, continuent à moderniser leurs infrastructures (rénovation et extension des aérogares…), notamment les aéroports provinciaux, afin de se positionner dans la compétition avec les autres aéroports à l’échelle européenne et internationale.
Venice Affre