La nouvelle stratégie nationale de relance portuaire a été présentée le 24 mai à Rouen et au Havre, en Haute-Normandie, par Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports. Cinq ans après la réforme portuaire de 2008, cette stratégie vis à « donner à la France une place de premier rang dans le commerce international comme point d’entrée ou hub de l’Europe et de contribuer au développement industriel et économique du pays », selon le ministre.
Résumée dans un document de 9 pages élaboré par le ministère (voir fichier pdf attaché à cet article), cette stratégie repose sur trois grands axes : construction de solutions logistiques intégrées, politique industrielle renforcée, rôle accru d’aménageur et de gestionnaire d’espace. Elle doit, selon le communiqué, permettre aux ports « de prendre plus d’ampleur et de sortir des limites de leur territoire : projeter les hinterlands à l’échelle européenne et engager une coopération dans des structures de façade maritime ou d’axe fluvial, notamment, pour que les ports prennent toute leur place dans la relance économique de la France ».
D’après le ministère, les trafics conteneurisés sont en hausse avec une croissance de 5 % en 2012. Avec 360 millions de tonnes de fret et 30 millions de passagers par an, la France est la 5ème puissance portuaire européenne alors que son espace maritime est le 2ème au monde derrière celui des États-Unis, avec 11 millions de km². Le foncier des grands ports maritimes (GPM) est estimé à 35 000 hectares. L’ensemble de l’activité maritime (flotte, ports, pêche, industrie navale, État, recherche, etc.), en dehors du tourisme littoral, génère plus de 300 000 emplois directs dans les bassins locaux, dont 40 000 pour les sept grands ports maritimes métropolitains et 90 000 pour les activités industrielles. Enfin, Haropa, groupement des ports du Havre, de Rouen et de Paris, est le 4ème ensemble portuaire européen.