La version 2010 peut être qualifiée de version à modifications mineures.
Elle
est néanmoins la bienvenue en ce qu’elle dissipe des difficultés
inutiles : nous pensons à DES/DEQ, en ce qu’elle élimine des
incongruités, à DAF, en ce qu’elle simplifie encore, ou à l’introduction
de DAP.
La plus grande difficulté reste, et restera encore sans doute longtemps, la bonne utilisation de cet outil.
Les habitudes sont malheureusement très difficiles à changer. Les
acheteurs et les vendeurs sont très occupés par beaucoup de
considérations qu’ils voient comme largement plus importantes que des
règles Incoterms 2010 ou 2000, ou même 1936 ! Le prix d’achat toujours,
la signature évidemment, la marge quelquefois, le coût d’acquisition, ça
arrive, le coût logistique global, pourquoi pas ?
Mais les coûts indirects induits par une règle Incoterms mal
définie, à la précision géographique manquante ou, simplement erronée
(combien avons-nous vu d’adresse de livraison en boîte postale !), ces
coûts de logisticiens, de juristes, de médiateurs voire d’avocats ne
sont jamais connus des commerciaux.
Bien sûr, il est facile de leur jeter la pierre, mais nombreux sont
ceux, au-delà des commerciaux eux-mêmes, qui ont à œuvrer pour que ces
règles Incoterms soient correctement utilisées.
Responsables de
service logistique, transport, administration des ventes, douane,
juridique, enseignants, formateurs, consultants, nous devons expliquer,
commenter, imager ce que ces règles peuvent simplifier, faciliter, aider
à la fluidification des flux nationaux et internationaux de
marchandises.
Y arriverons-nous ?
L’avenir et la bonne utilisation de ces règles Incoterms 2010 nous le diront.