Avec une croissance de son PIB réel de 3,5 % en 2013, la Roumanie a largement dépassé les prévisions de l’assureur-crédit Coface (+ 1,2 %) et a enregistré l’une des plus importantes hausse de PIB au sein de l’Europe, d’après le dernier Panorama de Coface sur la Roumanie, rendu public le 3 septembre.
« Les principaux facteurs de cette croissance ont été les exportations, qui ont enregistré une forte hausse (+ 13,5 %), tout particulièrement dans les secteurs automobile et agricole », indique l’assureur-crédit dans son Panorama.
Toutefois, estime l’assureur-crédit, en 2014, les performances économiques du pays ne seront pas aussi bonnes car les moteurs de la croissance de 2013 ne sont pas durables. Coface prévoit ainsi que cette année la Roumanie sera l’une des deux seules économies d’Europe centrale et orientale (avec la Lettonie) dont la croissance du PIB n’accélèrera pas.
Les moteurs de la croissance en 2013
Dans l’automobile, le volume du trafic automobile a énormément changé depuis le début des années 1990 en raison d’une amélioration significative des conditions sociales et économiques. En 1990, il fallait compter 60 voitures pour 1 000 habitants, une décennie plus tard, ce chiffre a plus que triplé et s’élève à 203 voitures en 2011.
Cette année, les exportations seront encore portées par la demande étrangère de voitures neuves, qui apporte une forte contribution aux résultats de l’industrie roumaine. La demande intérieure devrait également montrer des signes d’amélioration, avec une hausse de la consommation des ménages, mais qui restera limitée par une croissance du crédit atone.
S’agissant de la production agricole , elle s’est élevée à 17 milliards d’euros (+ 25 %) en 2013, représentant presque 5 % de celle de l’UE des 28. La Roumanie a bénéficié d’une hausse de sa production agricole plus importante que d’autres pays d’Europe centrale et orientale en 2013. « Mais, prévient Coface, ces conditions exceptionnelles ne se reproduiront pas tous les ans ».
L’assureur-crédit attribue au secteur agroalimentaire un niveau de risque moyen, celui-ci étant constitué de nombreux acteurs de taille modeste qui se battent pour être profitables malgré la pression des coûts fixes.
V. A.