Du fait de la détérioration de la conjoncture économique, les entreprises dans les pays d’Europe centrale et orientale (PECO) ont connu des difficultés en 2013, année au cours de laquelle près de 70 000 cas de défaillances d’entreprises ont été recensés, soit une hausse de 5 % sur an, a informé l’assureur-crédit Coface dans sa dernière étude sur les défaillances en Europe centrale et orientale parue le 29 avril.
L’accès au crédit s’est durci, cette situation a directement affecté les entreprises, en les obligeant à revoir à la baisse leurs objectifs de ventes. De plus, les exportations, qui devaient contribuer à la croissance du PIB, ont été pénalisées par le ralentissement de l’économie de la zone euro, principal débouché des PECO.
S’agissant des pays concernés par cette situation, la Bulgarie a enregistré la plus forte croissance des défaillances d’entreprises (+ 39 %) soit 834 cas. Une tendance qui selon Coface provient de la baisse de la demande, du difficile accès au crédit et du manque de programmes d’appui aux entreprises. La République tchèque a, elle, enregistré une hausse de 32 % des défaillances. Mais toutes les courbes sont à la hausse.
Parmi les secteurs pénalisés par ce contexte économique, figure la construction. Le secteur n’a pas montré de signe d’amélioration en 2013 et demeure sous tension dans les PECO. Par effet, domino, cela a pénalisé d’autres secteurs liés à la construction comme la métallurgie, les fabricants de biens d’équipements, indique l’assureur-crédit.
En 2014, les exportations et la consommation des ménages seront les principaux moteurs de la croissance. Dans ce contexte, les entreprises devraient être plus confiantes dans leurs transactions et les investissements.
Toutefois, les entreprises dans les PECO hésitent toujours à investir, n’étant pas convaincues que le ralentissement économique touche à sa fin, ni que la reprise soit proche. Celles-ci recueilleront les fruits de l’embellie chez leurs principaux partenaires commerciaux internationaux.
Il faudra du temps avant que les contraintes qui pèsent sur l’activité des entreprises se relâchent et que les résultats financiers reflètent cette amélioration. Ainsi, en 2014, le nombre de défaillances devrait baisser en Pologne et en Lettonie. Mais la tendance haussière risque de perdurer dans le reste de la région, notamment, en République tchèque, en Hongrie, en Roumanie, en Croatie et en Slovénie, qui connaîtront les plus fortes augmentations, estime Coface.
V. A.