L’actualité en Birmanie est le fait que le parti d’Aung San Suu Kyi (la Ligue
nationale pour la démocratie) ait gagné le 1er avril 44 des 48
sièges mis en jeu dans les deux chambres du Parlement et dans les régions. Mais
le gouvernement, officiellement civil depuis un an, en profite pour faire passer
plusieurs réformes qui intéressent les investisseurs étrangers. La première est la
fixation d’un nouveau régime de change pour sa devise, le kyat. Celui-ci vaut
désormais 818 kyats pour un dollar, soit un taux proche de celui pratiqué au
marché noir. La Banque centrale publiera tous les jours un taux de référence
qui pourra fluctuer de quelques pour cent, au lieu de l’ancien taux imposé
arbitrairement (6,4 kyats pour 1 dollar). D’autre part, plusieurs réformes
économiques sont en cours d’élaboration. La plus symbolique serait que les
investisseurs étrangers seraient autorisés à créer une entreprise sans avoir
obligatoirement un partenaire birman.