SA Ducroire, assureur-crédit belge spécialisé dans les pays
émergents et challenger des grandes compagnies européennes, poursuit sur sa
lancée commerciale en affichant un chiffre d’affaires de 95 millions d’euros en
2011, en hausse de 10 %. Dans un contexte marqué par un redressement des résultats de
la plupart des assureurs-crédits, malgré une conjoncture très mauvaise côté
marchés financiers, son bénéfice
net a cependant reculé de 5 %, à 6 millions d’euros.
Une baisse fortement liée, selon son communiqué, à la chute des marchés financiers car le ratio de
sinistralité (rapport sinistres indemnisés à prime encaissées), lui, s’est
nettement amélioré, de 51 % en 2010 à 41 % en 2011.
Le modèle d’acteur de niche, apprécié pour sa réactivité et
sa souplesse, semble en effet lui réussir. « Face à la résurgence des
crises politiques, l’assureur-crédit est resté ouvert sur des pays comme
l’Egypte et la Tunisie,
a repris rapidement la couverture sur la Côte d’Ivoire, tandis qu’il a pris soin de
dialoguer avec ses clients au moment de suspendre l’assurance sur la Syrie, la Libye et le Belarus
[Biélorussie, NDLR] (ces deux derniers pays sont à nouveau assurables) »,
avance un communiqué de la compagnie belge. Celle-ci se réjouit d’un modèle
basé sur « une analyse fine des fondamentaux économiques et politiques des
pays » et un examen « sur-mesure » des besoins des clients, qui
lui permettent « d’appréhender ces situations difficiles et d’en maîtriser
les risques ».
« Nombre de clients importants ont pris la décision de faire
assurer des activités supplémentaires en 2011, affirme Dirk Terweduwe, le
président-directeur général de la SA Ducroire. Ils ont été plus sensibles aux
risques de non-paiement d’une part et à notre analyse sur mesure de la
situation financière de leurs débiteurs d’autre part. » SA Ducroire
affiche toutefois un souci de maintenir un équilibre de son portefeuille de
risques, entre l’Union européenne et le reste du monde : si 41 % de ses
risques sont dans l’Union européenne, 23 % sont en Asie et Océanie,
13 % en Afrique, 12 % en Amérique latine, 10 % dans le reste du
continent européen et 1 % en Amérique du Nord.
Les perspectives pour 2012 sont, selon le P-dg de la SA Ducroire, placées
sous de bons augures : « Dans un contexte économique marqué par
l’incertitude, nous nous attendons à une croissance de la demande en
assurance-crédit, indique Dirk Terweduwe. Nous poursuivrons une politique
d’acceptation tout en nuances et une relation personnalisée avec chaque assuré,
gages d’une continuité de l’offre pour nos clients. »
C.G
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