A l’instar de ses rivaux Euler Hermes et Coface, qui ont publié leurs résultats 2014 dans le courant de février*, le groupe Atradius, basé à Amsterdam mais qui possède une grosse filiale en France, va plutôt bien au regard des résultats 2014 publiés récemment : hausse du chiffre d’affaires de 6,5 % à 1,497 milliard d’euros (Md EUR), grâce à la progression de ses activités en Europe de l’Ouest et dans certains pays émergents, un bénéfice net en hausse de 19,8 % (161,2 M EUR), amélioration du ratio combiné* de 4,2 points, à 77,3 %, capitaux propres en hausse de 8,25 % à 1,393 Md EUR.
A regard des chiffres d’affaires, Atradius reste le numéro 2 mondial, derrière Euler Hermes (2,527 Mds EUR) et devant Coface, ce dernier le talonnant désormais (1,441 Md EUR en 2014, incluant, il est vrai, encore des activités d’affacturage)*.
En ce qui concerne l’activité d’assurance, le groupe poursuit sont expansion internationale, à l’instar de ses concurrents, pour être au plus près du suivi des risques et développer ses parts de marché. Il a notamment renforcé, en 2014, ses équipes d’analyse de risques et sa présence commerciale avec l’ouverture de nouvelles implantations en Russie, Thaïlande et Indonésie. La réduction du ratio combiné reflète, selon le groupe, une « amélioration significative de la sinistralité en Espagne », où il est très implanté compte tenu de son actionnariat (groupe Catalana Occidente).
Pour 2015, le groupe n’annonce pas de nouvelles acquisition mais insiste, dans son communiqué, sur l’amélioration de son service client, avec l’introduction de « bonnes pratiques testées avec succès sur de nouveaux marchés ». En 2014 déjà, l’accent avait été mis sur le développement de nouveaux outils de gestion des risques et services d’information à l’attention des clients. « L’accès en ligne pour les PME sera encore amélioré, afin de faciliter leur gestion quotidienne et le suivi de leurs risques » assure-t-il. Pour Isidore Unda, P-dg du groupe, « malgré une légère amélioration des défaillances, le climat économique demeure aussi instable que les deux dernières années ». Les nouveaux défis qui se présentent aux entreprises, selon lui : « l’affaiblissement de l’économie asiatique, l’incertitude concernant la Grèce, plusieurs défaillances de grandes entreprises internationales et la dépréciation de l’euro ».
C.G
*Assurance-crédit : les grands acteurs tirent leur épingle du jeu grâce à l’international
**Ratio combiné : sinistres + coûts sur Primes encaissées.