(Cet article a fait l’objet d’une actualisation le 14 janvier)
Comme l’avait annoncé le ministre des Affaires étrangères et du développement international, Laurent Fabius, lors de ses vœux aux agents du Quai d’Orsay, le 6 janvier, le président de la République François Hollande a annoncé, le 12 janvier, le rapprochement entre l’Agence française de développement (AFD) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC), dont les missions seront élargies au développement et à la solidarité internationale.
Cette réforme fera l’objet d’une loi déposée au Parlement au premier trimestre 2016.
Triplement, puis quadruplement des fonds de l’AFD
Dans un communiqué de presse du 13 janvier (voir pdf), l’AFD, dirigée par Anne Paugam (notre photo), souligne que la capacité d’intervention du groupe, « acteur pivot de la politique de l’État en faveur des pays en développement, va être considérablement renforcée grâce au triplement dans un premier temps de ses fonds propres par l’État, puis d’un quadruplement à horizon 2035 ».
L’agence étatique précise encore que « des synergies pourront s’exercer dans de nombreux domaines, en impliquant davantage encore les collectivités locales dans les projets portés au Sud, grâce à l’ancrage territorial de la CDC et en ouvrant à la CDC le réseau international du groupe AFD ». En outre, « les expertises en matière de transition énergétique et de climat, enjeux communs au Nord comme au Sud, comme sur les sujets du numérique, des migrations et de la ville durable pourront être plus facilement mutualisées, au bénéfice de tous ».
Réagissant à l’initiative de l’État, le Mouvement des entreprises de France (Medef) s’est félicité que « la France se dote d’une véritable force de frappe dans le domaine du financement de projets à l’international et de l’aide publique au développement », notant au passage que « l’activité annuelle de l’AFD devrait passer de 8,5 à 12,5 milliards d’euros » et que « le bilan combiné de l’AFD et de la CDC s’élèvera à plus de 450 Md€, comparable à celui de la KfW (490 Md€) ».
F.P