Que la France soit le premier exportateur mondial de vin en valeur en 2017, comme l’a annoncé, le 18 novembre, Jean-Marie Aurand, le directeur général de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), n’est pas nouveau. Ce qui peut surprendre, en revanche, c’est que, année après année, elle valorise mieux ses produits que ses rivaux sur le podium, tous deux européens, l’Italie et l’Espagne.
Ainsi, d’après les données dévoilées par l’OIV (voir fichier joint) lors du 41e Congrès mondial de la vigne et du vin à Punta del Este (Uruguay), si les exportations de la France ont stagné à 8,3 milliards d’euros en 2016, elle a repris sa marche en avant l’année suivante, en affichant un montant de 9 milliards, soit 30 % des exportations mondiales de vin.
Derrière elle, l’Italie a progressé de 5,4 milliards d’euros en 2015 à 5,6 milliards en 2016, puis 5,9 milliards en 2017, et l’Espagne de 2,6 milliards d’euros en 2015 et 2016 à 2,8 milliards l’an dernier. Bref, en 2017, la France a fait au total aussi bien en valeur que ses deux poursuivants ensemble.
L’Espagne, leader en volume
En volume, c’est le contraire : l’Espagne détenait la première place en 2017, avec 23,2 millions d’hectolitres, devant l’Italie, avec 21,4 millions d’hectolitres, la France occupant la troisième rang. A cet égard, l’intérêt des statistiques de l’OIV (voir fichier joint) est de confirmer les donnes fournies par la Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (Fevs), qui se félicitait, en février dernier, de la performance enregistrée en volume par les exportations tricolores.
En fait, depuis plusieurs années, la position de l’Hexagone s’érodait quant aux quantités de vin livrées dans le monde. De 13,9 millions d’hectolitres en 2015, elles sont ainsi remontées à 14,1 millions l’année suivante et 14,9 millions en 2017.
Il est vrai que les échanges mondiaux de vin ont globalement progressé, tant en valeur (+ 4,8 % par rapport à 2016) qu’en volume (+ 3,4 %), pour parvenir à 30 milliards d’euros et 108 millions d’hectolitres vendus l’an passé.
Les États-Unis, premier marché de consommation
Après le choc provoqué par la crise économique mondiale, depuis 2008, la consommation planétaire est constante entre 240-245 millions d’hectolitres (hl). En 2017, elle était proche de 244 millions hl.
Avec 27 millions d’hectolitres, la France réalisait la deuxième performance, derrière les États-Unis, avec 32,6 millions d’hectolitres et devant l’Italie, avec 22,6 millions hl. L’Allemagne et la Chine se positionnaient ensuite, avec, respectivement, 20,1 millions et 17,9 millions hl.
F.P