Sans doute favorisée par le contexte politique marqué par le regain de vigueur des discours protectionnistes, la question de la réciprocité s’impose progressivement dans le débat européen*. L’Union européenne (UE) devrait pouvoir restreindre les investissements étrangers dans les entreprises détenant des technologies clés, en les soumettant notamment à des règles de réciprocité : tel est en substance le message d’une lettre adressée le 15 février dernier à la commissaire au Commerce, Cecilia Malmström, par les ministres de l’Économie de la France, de l’Allemagne et de l’Italie. Bien qu’aucun pays ne soit nommément cité, c’est la Chine qui est particulièrement visée.
« Ces dernières années, des investisseurs non européens ont pris le contrôle d’un nombre croissant d’entreprises européennes détenant des technologies clés pour des raisons stratégiques », écrivent-ils dans la missive dont l’agence Reuters a pu obtenir une copie. Ils ajoutent : « Dans le même temps, les investisseurs européens ne bénéficient pas des mêmes droits dans les pays d’origine respectifs de ces investisseurs non-européens ». Dans une déclaration à la presse, Matthias Machnig, le secrétaire d’État allemand à l’Économie, a précisé que les trois pays souhaitaient ainsi ouvrir le débat pour pouvoir, à terme, laisser la possibilité aux gouvernements d’intervenir lorsque les investissements visés relèveraient d’une politique d’État étranger ou seraient facilités par des aides publiques d’un État étranger…
Ceci est un extrait de la Lettre confidentielle du MOCI n° 227
diffusée le 23 février 2017 auprès de ses abonnés
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