Bonne nouvelle pour les fabriquants européens de bicyclettes : la Commission européenne a décidé le 29 août de prolonger une nouvelle fois de 5 ans les mesures antidumping en vigueur sur les importations de ces engins en provenance de Chine, mais également de plusieurs autres pays asiatiques et du Maghreb. « Les enquêtes précédentes ont montré que les bicyclettes chinoises passaient par ces pays pour être réexportées vers l’UE » justifie la Commission dans un communiqué.
Cette décision est la suite d’une enquête de réexamen ouverte en 2018. Celle-ci a conclu qu’il existait une forte probabilité de continuation du dumping et de réapparition du préjudice en cas de retrait des mesures ».
L’enjeu n’est pas négligeable alors que le secteur est dopé par l’essor des bicyclettes à moteur électrique : l’industrie européenne de la bicyclette produit plus de 11 millions de vélos dans 22 États membres et génèrerait 100 000 emplois directs et indirects.
Concrètement, les droits antidumping en vigueur sur ce type d’engin peuvent atteindre jusqu’à 48,5 %. Dans le détail, ils s’appliquent aux « importations de bicyclettes et autres cycles (y compris les triporteurs, mais à l’exclusion des monocycles), sans moteur » en provenance de Chine, du Cambodge, d’Indonésie, de Malaisie, du Pakistan, des Philippines, du Sri Lanka et de Tunisie « qu’ils aient ou non été déclarés originaires de ces pays ».
Certaines sociétés productrices de ces pays en sont toutefois exemptées. Mieux vaut donc vérifier dans le règlement définitif (en pièce jointe à cet article).
Desk Moci