Paris figure parmi les villes européennes les plus attractives pour les entreprises du secteur technologique. C’est ce que révèle le groupe mondial de conseil en immobilier d’entreprise CBRE dans son étude* rendue publique le 5 décembre, dans laquelle est présenté le classement des 20 villes d’Europe –dont La Vallée de la Tamise à Londres, Tel-Aviv en Israël et Istanbul en Turquie– qui attirent le plus les entreprises de la tech (clusters, start-up, géants du e-commerce…).
C’est Londres, dont l’économie de la filière tech est concentrée principalement sur les services web et le software (logiciels et programmes informatiques), qui occupe la première place du classement. Paris arrive en deuxième position, suivie de Berlin, sur la troisième marche du podium. Suivent ensuite dans le top 5 Munich et Madrid.
Pour établir ce classement des « hubs technologiques » d’Europe, le groupe CBRE s’est basé sur différents critères : la croissance, les emplois dans le secteur technologique, le nombre de m² pris à bail chaque année, les prédispositions des villes à créer des start-up et à déposer de nouveaux brevets, et enfin l’attractivité des villes auprès des jeunes talents et des diplômés.
Premier constat, Londres et Paris, avec respectivement 430 000 et 383 000 employés issus du secteur technologique, dominent le classement et se classent respectivement au premier et au deuxième rang sur ce facteur.
Paris un des « hubs » technologiques les plus importants d’Europe
Le secteur des technologies en région parisienne a représenté chaque année, depuis dix ans, 12 % des surfaces de bureaux prises à bail, soit environ 144 000 m². La capitale française est devenue un important centre technologique dans le secteur des nouvelles technologies. Cela s’explique selon l’étude par plusieurs facteurs notamment l’ouverture, prévue à la fin de l’année, du plus grand incubateur de start-up au monde à La Halle Freyssinet dans le XIIIème arrondissement. Ce futur incubateur créé à l’initiative de Xavier Niel, le fondateur et patron de Free, accueillera quelque 1000 startups sur une surface de 30 000 m².
L’étude note également parmi les autres critères « l’importance du capital risque investissant dans Paris », un profond bassin d’employés qualifiés dans la technologie, des formations de haute qualité notamment en mathématiques et en informatique, ainsi que le développement d’école spécialisée comme l’Ecole 42 de Xavier Niel dans le XVIIème arrondissement. La capitale française se distingue également par la diversité des sous-secteurs technologiques : services web, e-commerce, publicité numérique et fintech ainsi que jeux numériques ou encore hardware.
« Aujourd’hui Paris propose des immeubles de plus en plus en adéquation avec la culture des entreprises technologiques, qui ont des attentes spécifiques quant à leurs bureaux. Ils recherchent
en effet des locaux idéalement situés au cœur de la capitale et proche des transports, avec une attention particulière à leur environnement de travail et le design des bureaux, leur permettant
notamment d’attirer les jeunes talents », analyse ainsi Alexandre Fontaine, directeur de département Bureaux Paris chez CBRE, cité dans un communiqué.
Londres, nouvelle destination des industries créatives, Berlin attire les sociétés du e-commerce
Londres s’affirme comme un leader mondial pour les industries créatives (TIC, cinéma, vidéo, radio, télévision, musique) et la filière technologique, en raison de sa situation géographique, de sa langue, de ses infrastructures financières et de ses clusters existants, selon l’étude. Entre le premier et le troisième trimestre 2016, les industries créatives ont ainsi totalisé 2 millions de square feet (ou pieds carrés), ce qui correspond à 186 000 m². Le secteur des industries créatives à Londres a été bénéficiaire d’une surface totale de 966 000 m² acquise entre 2013 et 2015, soit 26 % de l’ensemble des acquisitions de mètres carrés commerciaux dans le centre de Londres.
L’emploi dans le secteur de la technologie en Europe a augmenté de près de 9 % sur la période 2010-2015 d’après l’étude et le secteur technologique a été l’un des principaux moteurs du marché européen des bureaux ces dernières années.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
*Consultez ci-dessous l’étude (en anglais) de CBRE intitulée « Understanding European Clusters » en fichier PDF joint