Bonne nouvelle pour le secteur ferroviaire tricolore, le groupe d’électronique Thales a été sélectionné par la compagnie japonaise des chemins de fer, East Japan Railway Company (JR East), pour mettre en œuvre un système CBTC sur la ligne Joban de l’agglomération de Tokyo, d’après une annonce faite par l’industriel français le 8 janvier.
Le marché ferroviaire japonais s’ouvre aux entreprises européennes, une première depuis 1999 avec l’Allemand Siemens.
Cette nouvelle a aussitôt été saluée par Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur. « Ce choix, a déclaré la ministre par voie de communiqué ministériel, vient confirmer l’excellence du savoir-faire de Thales reconnu dans le monde entier. Il constitue également un signe d’ouverture de la part des autorités japonaises que je tiens à saluer. La France, par ma voix, avait obtenu lors du conseil européen des ministres du commerce extérieur du 29 novembre 2012, que le lancement de la négociation d’un accord de libre-échange avec le Japon s’accompagne de gestes concrets en faveur d’un meilleur accès au marché japonais. Après la levée de l’embargo sur la viande de bœuf effective depuis le 1er février 2013, je constate que ce message a été entendu, preuve que nous devons continuer à défendre le principe de réciprocité dans les accords commerciaux ».
Pour améliorer les réseaux de transport de la capitale japonaise en remplaçant l’actuel système classique de contrôle automatique des trains par un système à la pointe de la technologie JR East s’est tourné vers Thales, pionnier de la technologie Communication Based Train Control (CBTC) depuis les années 1980.
Le système CBTC de Thales sera mis en œuvre pour la ligne Joban, longue de 30 km, laquelle dessert 14 gares avec ses 70 rames.
La technologie CBTC permet notamment la diminution du nombre d’équipements installés le long des voies et l’optimisation des coûts de maintenance qui en découle. Pour JR East, il est en effet important de « déployer des systèmes ferroviaires dépourvus de circuits de voie, offrant à la fois des avantages en termes de coût et une grande fiabilité.»
« Thales, a indiqué dans un communiqué Jean-Louis Moraud, directeur pays de Thales au Japon, est la première entreprise non japonaise à pénétrer sur le marché japonais de la signalisation. Tokyo possède le réseau ferroviaire le plus fréquenté du monde. Thales est fier de mettre sa toute dernière technologie de signalisation et son expérience des systèmes ferroviaires urbains au service d’un pays déjà en pointe dans le secteur du transport. »