Coup double à Dakar pour les savoir-faire français en matière portuaire : les autorités du Port autonome de Dakar (PAD) viennent d’attribuer aux groupes français Bolloré Africa Logistics et Necotrans la gestion des deux grands terminaux, au premier le roulier et au le second le vraquier.
S’agissant de Bolloré, est-ce qu’au gouvernement on a voulu réparer ce qui paraissait à l’époque, en 2007, une injustice, quand la compagnie de Vincent Bolloré avait été écartée au profit de Dubaï Ports World en 2007, s’interroge la presse sénégalaise ? Le terminal roulier est exploité pour l’import et l’expertise de véhicules, camions et remorques et reçoit du trafic de passagers, rappelle l’agence Ecofin.
Les deux gestionnaires investiront au total 170 millions d’euros
Dans un communiqué de presse du 28 novembre (voir fichier attaché), Bolloré Africa Logistics annonce qu’il « investira 97 millions d’euros sur 25 ans (64 milliards de francs CFA) », que « le PAD pourra notamment accueillir des navires de plus grande capacité, grâce à un approfondissement du quai de 8,5 à 10,5 mètres (m) et un allongement de 165 m », que « la construction d’un parking de 30 000 m² est également prévue », ainsi que des investissements en matière d’équipements de manutention et d’informatique pour « optimiser la productivité ».
De son côté, Necotrans injecterait plus de 73 millions d’euros (48 milliards de francs CFA) dans l’exploitation du terminal vraquier, utilisé pour l’import et l’export de marchandises solides en vrac, comme le sable, les granulats ou encore les céréales. Toutefois, rapporte encore Ecofin, « le Syndicat des entreprises de manutention des ports du Sénégal (SEMPOS) a dénoncé l’attribution du terminal vraquier à Necotrans, indiquant que si le contrat venait à être signé, cette société aurait le monopole du transport de produits pondéreux (houille, phosphates, minerais …) au port de Dakar au détriment des entreprises sénégalaises ».
F. P.