Selon un récent sondage Sage/YouGov, avec une entreprise sur deux qui prévoit un développement de ses échanges internationaux à court terme, les firmes françaises continuent d’afficher optimisme et bonnes performances à l’export malgré le contexte politique mondial actuel marqué par les incertitudes nées de la guerre commerciale sino-américaine et du Brexit.
Ainsi la moitié (49 %) des entreprises en France s’attend à ce que le volume des échanges commerciaux augmente au cours de l’année à venir, contre une sur dix seulement (9 %) qui prévoit une diminution.
D’après cette enquête, deux entreprises françaises sur cinq (43 %) exportent des biens tandis que la moitié (52 %) en importent. Les entreprises de taille moyenne (53 %) et de grandes tailles (48 %) étant beaucoup plus susceptibles d’exporter que les petites (29 %).
L’étude, intitulée We Power the Nation, a été réalisée entre le 19 mars et le 5 avril derniers auprès de 2 994 décideurs et dirigeants d’entreprises de toute taille (TPE/PME, ETI et grandes entreprises), dont 250 en France, ayant des activités à l’international et présentes dans plus de 250 pays.
Europe, Amérique du Nord et Asie
La moitié des entreprises tricolores (52 %) considère l’Europe comme un marché prioritaire. L’an prochain, le Vieux Continent devrait donc continuer d’être le marché le plus important avec lequel les entreprises chercheront à commercer, estime l’étude.
Hors Europe, une entreprise sur cinq (22 %) considère l’Amérique du Nord et l’Asie comme des marchés prioritaires.
L’incertitude politique, principal frein
Quels sont les principaux freins à leur développement international à court terme ? Pas de dominante frappante dans les réponses, mais quelques tendances fortes se dégagent.
Une sur cinq, soit 20 % des entreprises françaises, estime ainsi que « l’incertitude politique » constitue le principal frein à l’investissement dans leur développement du commerce à l’international au cours des douze prochains mois.
Autre constat relevé par l’étude, la notion d’incertitude politique est considérée comme particulièrement préoccupante pour les grandes entreprises : trois sur dix (29 %) la citent comme un obstacle, contre seulement 10 % pour les petites entreprises.
Les entreprises en France sont moins nombreuses que leurs homologues dans les autres pays étudiés à citer les manifestations des gilets jaunes et la baisse de la popularité du président Macron comme un obstacle.
Viennent ensuite les différences de normes de produits, un frein cité par 19 % des entreprises interrogées en France. À et égard, 51 % des entreprises en France indiquent utiliser des logiciels pour automatiser le processus de vérification de la conformité des marchandises qui entrent dans un pays ou en sortent conformément à toutes les lois et réglementations d’importation et d’exportation de celui-ci.
Enfin, le risque lié aux données et à la confidentialité, cité par 17 % des décideurs et dirigeants d’entreprises interrogés, apparaît comme le troisième frein au développement des échanges commerciaux des entreprises françaises à l’international.
Desk Moci